Histoire d'Abbeville et du comté de Ponthieu jusqu'en 1789, Volume 2

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Popular passages

Page 148 - ... donc là ma sépulture, ajouta-t-il avec un calme héroïque? — Et se tournant vers les bourreaux : — Qui de vous me tranchera la tête ? — Moi, dit le bourreau de Paris. — Tes armes sont-elles bonnes? Voyons-les. — Cela ne se montre pas, monsieur. — Est-ce toi qui as exécuté le comte de Lally? — Oui, monsieur. — Tu l'as fait souffrir. — C'est sa faute, il était toujours en mouvement ; placez-vous bien, je ne vous manquerai pas.
Page 93 - Vous verrez dans une seule vie toutes les extrémités des choses humaines : la félicité sans bornes, aussi bien que les misères; une longue et paisible jouissance d'une des plus nobles couronnes de l'univers...
Page 251 - Picard, auquel jà estant à l'eschelle, on amena une povre fille qui s'estoit mal gouvernée, en luy promettant qu'on luy sauveroit la vie s'il vouloit promettre sur sa foy et sur la damnation de son âme qu'il la...
Page 61 - Après que Sa Majesté eut soupé, dont elle avoit besoin, ayant demeuré près de quinze heures à cheval sans repaistre, la salle estant si pleine que l'on ne s'y pouvoit tourner, le Roy se mit à raconter ses victoires; et comme le discours estoit animé de la...
Page 97 - ... notre régiment, me pressant de faire grande diligence afin de porter de l'argent aux Suisses, et de secourir la ville avant qu'elle fût assiégée par les ennemis. Il fit venir en même temps un valet de chambre , qui, en présence de Sa Majesté, du cardinal de Richelieu et de M. de Chavigny, me cousit et m'ajusta dans une chemisette seize cents pistoles. Je partis donc avec cet ordre, et, étant allé au plus vite rejoindre le régiment du maréchal de...
Page 253 - ... ces faits, nous apprend, en revanche, comment on procédait à l'exécution d'un voleur. Quand l'accusé s'était avoué coupable , le maire et les échevins se retiraient, pour délibérer, dans une pièce voisine. Si la peine de mort était prononcée , on appelait le vicomte ou son lieutenant , on mandait le voleur dans la salle des échevins , et le maire lui disait : mon ami, four raison de tes me/fais tu es condempné à mour rir; et il le livrait au vicomte.
Page 99 - Pour moi, comme je n'avois pas de quoi satisfaire et payer le régiment, je les laissois agir, ne voyant pas grand mal à cela, et y trouvant même l'intérêt du Roi, qui trouvoit ainsi moyen de faire subsister les troupes sans rien débourser et sans charger ses sujets. Je ne leur commandois pas néanmoins de le faire , mais je souffrois qu'ils le fissent sans m'y opposer.
Page 219 - Saint-Vulfran et les moines de Saint-Pierre jouissaient du singulier privilège d'élire , parmi eux , un maire qui , sous le nom de prévôt , s'emparait de l'autorité la veille de la Saint-Pierre et le sur-lendemain des fêtes de la Pentecôte. Le prévôt des chanoines exerçait tous les actes de cette magistrature pendant 5 jours, et celui des Bénédictins de Saint-Pierre, pendant 3 jours seulement.
Page 61 - ... à terre , tout ce temps-là se passa à recevoir des salutations de toute cette noblesse qui témoignoient , par leur visage , la joye qu'ils avoient de voir leur Roy et leur maistre. Monsieur le comte m'honora de grandes caresses , avec quelques mots de louange ; M. de Longueviile de mesme.
Page 61 - Roy, s'en appercevant, eut la bonté de donner le bon-soir à tout le monde, et M. le mareschal d'Aumont me mena chez luy. Le lendemain le Roy voulut voir toute son armée, qui n'estoit composée que de noblesse invincible, plus par la force du courage que par la multitude et le nombre. Cette journée se passa en allegresse et complimens.

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