Portraits des rois de France, Volume 4

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De l'Imprimerie de la Société Typographique, 1783 - France - 307 pages
 

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Page 94 - il guida fon courage en l'éclairant ; il fut fon véritable père, car il le forma à ces grandes qualités qui en dévoient faire un roi bon , généreux, populaire, terrible dans les combats & clément dans la
Page 126 - complaire. Il faut donc le louer d'avoir eu une table frugale , exempte de ces fuperfluités qui font gémir l'indigent, & le difpofent au crime de la haine ou du blafphême. Quand on fonge que les biens de la terre appartiennent également à tous les hommes,
Page 93 - la fonder d'abord fur les intérêts du trône; mais c'étoit jufqu'à ce qu'il pût l'étayer fur elle-même. Coligny parut plus téméraire en faifant ouvertement la guerre à fon prince, & il l'étoit beaucoup moins. Guife , obtenant la victoire, fut toujours en profiter. Coligny perdit quatre batailles , & dans fes défaites il
Page 129 - qui plaît au regard du philofophe , en lui offrant l'idée confolante que plufieurs nations pourront un jour profiter d'un tel exemple , & apprendre à fe gouverner elles-mêmes d'une manière indépendante, & qui les éloigne également de la fervitude & de l'anarchie. Henri IV & Sully faifoient trop de bien à la nation pour que le génie des
Page 126 - fang. Il fit la guerre au luxe par fon exemple & par ces faillies qui lui étoient fi familières. Il fe moquoit de ces petits ambitieux qui venoient folliciter à fa cour des grâces qui n'étoient plus vénales , & qui portoient fur leur dos
Page 96 - pour maîtres que les princes de Navarre, de Condé, & l'amiral de Coligny; & les catholiques, qui méprifoient un fantôme de fouverain, ne voulurent plus obéir qu'au duc de Guife, comme feul digne de leur commander. Henri III, voyant grandir l'autorité des deux partis
Page 94 - pas été heureux, ce qu'il eût tenté dans les revers qui accablèrent Coligny ? Mais celui-ci, ayant la profpérité de l'autre, auroit paru fans doute encore plus grand. La probité le diftinguoit encore ; vertu bien remarquable dans un chef de parti. Guife avoit bien plus de ces dehors qui féduifent la multitude ; il faifoit de grandes chofes, mais avec éclat, &
Page 114 - On a examiné fi, pour l'intérêt d'un peuple entier, un roi pouvoit changer de religion , ou plutôt s'il ne devoit pas être néceflairement de la religion de fon peuple. Cette grande & importante queftion doit être jugée au tribunal de la philofophie*
Page 88 - de châtier un fanatique ; il ne voit plus dans les punitions qu'un heureux martyre qui doit le rendre glorieux & immortel. Il ne fait aucun cas des récompenfes ou des menaces des rois ; fon imagination atteint aux bornes de l'autre vie
Page 89 - paroiflbient catholiques outrés ; mais c'étoit pour mieux irriter leurs adverfaires, & les mener plus loin qu'ils ne vouloient eux-mêmes. En les combattant avec cette violence , ils n'avoient en vue que de fe faire chefs de parti ; ils ne fe montroient fi

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