Oeuvres de Mr. De la H****, Volume 1

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la Société littér. & typog, 1777
 

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Page 371 - Ils sont ensevelis sous la masse pesante Des monts qu'ils entassaient pour attaquer les cieux. Nous avons vu tomber leur chef audacieux Sous une montagne brûlante; Jupiter l'a contraint de vomir à nos yeux Les restes enflammés de sa rage expirante; Jupiter est victorieux , Et tout cède à l'effort de sa main foudroyante.
Page 101 - N'êtes-vous pas pourtant au rang de ces mortels Qui * ne prêchent jamais que des devoirs cruels , Qui m'ont tant annoncé , d'une voix formidable , Dieu toujours irrité, l'homme toujours coupable, La nature en souffrance , et le ciel en courroux ; Qui m'ont dit que ce Dieu se nomme un Dieu jaloux; Qu'il ordonne aux humains, pour fléchir...
Page 238 - J'ai moins écrit que toi , j'ai voulu moins de gloire. J'arrivai moins brillant au temple de mémoire. J'aimai les voluptés , les jeux et le loisir : J'eus des momens d'étude , et des jours de plaisir. Né sous un ciel heureux , j'en sentis l'influence : J'abandonnai ma vie à la molle indolence : Et mon goût pour les arts , mes faciles talens, Variaient mon bonheur et servaient mes penchans.
Page 261 - Je suis pauvre, et je vais chercher le frais et l'ombre, Assis près d'un ruisseau qui murmure à mes pieds. Ah! périsse tout l'or de la superbe Asie, Si , pour l'aller ravir , il faut quitter Délie , S'il faut lui coûter quelques pleurs. Que Messala prétende aux lauriers des vainqueurs. Et que des ennemis les dépouilles brillantes...
Page 332 - A ce ferment criminel ; Vénus en rit la première ; Et cet enfant fi cruel, Qui fur la pierre fanglante , Aiguife la flèche ardente Que fur nous tu vas lancer, Rit du mal qu'il te voit faire, Et t'inftruit encore à plaire, Pour te mieux récompenfer.
Page 69 - Je ne recevrai point dans cette main tremblante La main d'un furieux, de carnage fumante. La mienne loin de toi va finir mes malheurs , Expier dans mon sang mes funestes erreurs. C'en est fait, et je veux, à mon heure suprême, Maudire en expirant Edouard et toi-même, Le sort, le sort affreux qui m'accable aujourd'hui, Et l'amant plus cruel, plus barbare que lui.
Page 239 - Où, sous le frais abri des bois de LuCrétile, Quand j'attendais Glycère, au déclin d'un beau jour, Couché...
Page 242 - Quand la terre asservie était à nos genoux , La langue des vainqueurs devint celle du monde : En chefs-d'œuvre des arts la France plus féconde , Par l'attrait des talens, par le charme des vers, Sans l'avoir subjugué règne sur l'univers. Vos drames éloquens, honneur de Melpomène, Monumens qui manquaient à la grandeur romaine, Charment vingt nations avides d'en jouir; Et vos voisins jaloux vous doivent leur plaisir.
Page 123 - Elle va devant vous paraître tout en pleurs ; Vous ne soutiendrez point l'aspect de ses douleurs. Elle a pour le couvent une invincible haine; Et n'imaginez pas que le temps la ramène. Cette horreur est trop forte, et c'est un sentiment Dans le fond de son cœur gravé profondément. Concevez à quels maux se verrait condamnée Votre fille en ces lieux sans retour enchaînée. Quand vous verrez ses jours...
Page 237 - C'eft un Dieu qui l'infpire, ou bien c'eft l'amitié: Quel tribut par les grands plus rarement payé ? Trop heureux les mortels, quand leur maître eft fenfible, Quand fon orgueil eft noble & n'eft pas inflexible , Qu'il aime les neuf...

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