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gitudes vues du foleil diamétralement op- I pofées; on eft obligé de fuppofer connues l'excentricité & la plus grande équation, & l'on trouve la fituation de l'aphélie par une autre considération. L'on prend deux obfervations faites aux environs du point A, & du point F qui eft vers les moyennes diftances, on à le mouvement vrai, ou l'angle ASF; mais par la durée connue de la révolution, on fait toujours quel est le mouvement moyen pour un intervalle de temps donné; la différence du mouvement vrai au mouvement moyen doit être d'accord avec l'équation de l'orbite calculée, en fuppofant qu'on connoiffe bien le lieu A de l'aphélie, mais fi l'on fe trompe fur le lieu de l'aphélie, il y aura une erreur dans l'équation calculée vers le point A, où l'équation change rapidement ; il n'y en aura prefque point vers la moyenne diftance F, où l'équation ne varie pas fenfiblement, étant à fon maximum; ainfi le mouvement total calculé de A en F, ne pourra être conforme au mouvement obfervé, que quand on aura employé dans le calcul un lieu de l'aphélie A exactement connu; alors on changera d'hypothefe, jufqu'à ce que l'on ait accordé le calcul avec l'observation, & reconnu ainfi la vraie fituation de l'aphélie.

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tricité & l'époque du moyen mouvement, pourvu que ces obfervations foient réparties vers les apfides & les moyennes distances; j'en ai donné le calcul appliqué à un exemple dans les mémoires de l'académie pour 2755; les principes font d'ailleurs les mêmes que ceux dont je viens de faire usage: il s'agit de convertir les anomalies vraies en anomalies moyennes, dans différentes hypothefes d'aphélies & d'excentricités, jufqu'à ce qu'on ait trouvé deux différences d'anomalies moyennes, exactement d'accord avec les intervalles des obfervations. Voyez ORBITE.

netes.

Planetes. Aphélie.

Mercure. 8s 13d

Vénus.
Mars.
Jupiter.
Saturne

Mouv.

8s 13d 331d 57'40 8 13 4 IO

10

I 28 I FI 40 6 10 22 I 43 20 2 23 20 LaTerre. 6 8 38 1 49 IO 10

LaTerre.2853

Voici le réfultat des calculs que j'ai faits fur toutes les planetes, en conftruifant mes tables pour avoir le lieu de l'aphelie en 1750 avec le changement pour cent ans: il devroit n'être que Id 23' 54", comme celui de la préceffion des équinoxes, fi les aphélies étoient auffi fixes que les étoiles, & qu'ils n'euffent d'autre changement de longitude que celui qui vient de la rétrogradation du point équinoxial, d'où l'on compte ces longitudes; La troifieme méthode pour déterminer mais il eft prouvé que tous les aphélies Paphélie, eft celle que j'ai employée pour ont un mouvement caufé par l'attraction mercure & pour vénus; elle confifte à des autres planetes, ainfi que la lune obferver la plus grande digreffion de la dont l'apogée a un mouvement rapide caufé planete vers les moyennes diftances. Soit par l'attraction du foleil: on peut voir le calS le foleil autour duquel tourne une placul de ce mouvement de l'aphélie, produit nete inférieure dans une ellipfe AFP, la par les attractions étrangeres, dans le XXII. terre T voit la planete F par un rayon livre de mon aftronomie & dans les vifuel qui touche l'orbite, & qui marque la ouvrages de MM. Euler d'Alembert, plus grande digreffion STF. Pour peu que Clairaut, fur l'attraction. (M. DE LA vous changiez la direction AP de la ligne LANDE. des apfides, le rayon SF changera de fituation & fortira du côté du point C, en forte que l'angle d'élongation augmentera; ainfi Pélongation obfervée nous apprend quelle fituation il faut donner au point A de Faphélie, pour fatisfaire à cette obfervation. (Mém. de l'Acad. 2766, page 498.)

Enfin, il y a une quatrieme méthode pour déterminer l'aphélie d'une planete; elle confifte à employer trois obfervations pour déterminer à la fois l'aphélie, Pexcen

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APHERESE, f. f. (Grammaire.) figure de diction, apaípesis, retranchement, d'apaia gew, aufero. L'apherefe eft une figure par laquelle on retranche une lettre ou une fyllabe du commencement d'un mot comme en grecaptà, pour capì, qui eft le mot ordinaire pour fignifier fête. C'est ainfi que Virgile a dit: Difcite juftitiam moniti, & non temnere Enéid. 6. v. 620. où il a dit temnere pour contemnere.

divos.

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Cette figure eft fouvent en ufage dans les étymologies. C'eft ainfi, dit Nicot, que de gibbofus nous avons fait bossu, en retranchant gib, qui eft la premiere fyllabe du mot latin.

Au reste, si le retranchement se fait au milieu du mot, c'eft une fyncope; s'il fe fait à la fin, on l'appelle apocope. (F)

* APHÉSIENS, (Mythol.) furnom qu'on donnoit quelquefois à Caftor & à Pollux, qui préfidoient aux barrieres d'où l'on partoit dans les courfes publiques. * APHETES, (Géogr. anc. & mod.) ville de Magnefie, dans la Theffalie, fur le golfe de Pagafa, d'où partit le vaiffeau des Argonautes; c'eft aujourd'hui il golfo di Volo.

APHGASI, (Géogr.) famille de Tartares qui habite fur la rive occidentale du Volga, au fud-oueft du royaume d'Aftracan, entre la mer Cafpienne & la riviere de Cupa, qui fe jette dans les Palus Méotides: elle fait partie des petits Nogais qui avoifinent le plus les Tartares Circaffès. (C. A.)

* APHIOM-KARAHISSART, (Géog. mod.) ville de la Natolie, dans la Turquie Afiatique. Long. 48, 30; lat. 38, 25. *APHONIE, f. f. (Médecine.) privation de la voix. Ce mot eft compofe de à privatif & de oavn, voix. L'aphonie eft une incapacité de produire des fons, qui eft toujours accompagnée de la privation de la parole, accident affez commun dans les fuffocations hystériques; ou, dans un fens moins étendu, c'eft une incapacité de produire des fons articulés, qui naît de quelque défaut dans la langue, & dans les autres organes de la parole.

Mais le mouvement d'une partie quelconque n'eft diminué ou anéanti que par la diminution ou la ceffation du fluide nerveux dans les nerfs de cette partie; d'où il s'enfuit que l'aphonie n'a point d'autre caufe que la diminution ou la ceffation de ce fluide, dans les nerfs qui fervent aux mouvemens de la langue.

La diffection des cadavres confirme ce fentiment. Un mélancolique, dont la trifreffe avoit dégénéré en folie, fut frappé d'une aphonie qui dura jufqu'à fa mort; quand on le difféqua, on lui trouva le

cerveau fec, & les nerfs qui vont à la langue plus petits qu'à l'ordinaire.

La paralyfie de la langue qui précede ou qui fuit l'apoplexie ou l'hémiplégie, eft toujours accompagnée d'aphonie. Les vieil lards & les perfonnes d'un tempérament affoibli font fujets à cet accident. S'il paroît feul, il annonce l'apoplexie ou l'hémiplégie. S'il fuccede à ces maladies, & qu'il foit accompagné de manque de mémoire. & d'embarras dans les fonctions de l'esprit, il annonce le retour de ces maladies. La langue eft entiérement affectée dans l'apoplexie; elle ne l'est qu'à moitié dans l'hémiplégie.

L'aphonie pourra fe terminer heureusement, fi elle a pour cause la stagnation de quelques humeurs féreufes qui compriment les nerfs de la cinquieme paire qui vont à la langue. Elle peut être occafionée par les fuites de la petite vérole l'interception des fueurs, des catarrhes mal traités, des boutons ou des puftules féreufes rentrées, des efforts violens, des chûtes, des coups; le trop de fang porté à la langue & à la gorge, la fuppreffion des regles, les maladies hiftériques des vers logés dans l'eftomac ou les inteltins, l'ufage immodéré des liqueurs fpiritueufes, les indigeftions fréquentes la frayeur, le refroidiffement l'influence des faifons pluvieufes & des lieux marécageux, &c.

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Quant aux pronoftics de l'aphonie, ils varient felon la caufe. L'aphonie qui a pour cause la présence des vers, est facile à guérir; il en eft de même de celle qui accompagne les affections hystériques: mais l'aphonie qui naît de la paralyfie de la langue réfiste à tous les efforts du médecin, ou ne cede que pour un temps.

Il fuit de ce que nous avons dit plus haut, que pour guérir l'aphonie, il faut s'occuper à lever les obftacles, ou diffiper les férofités qui compriment les nerfs & le cerveau, dans l'efpece d'aphonie qui naît d'une paralyfie fur la langue. Pour cet effet il faut recourir aux faignées, aux clyfteres émolliens, aux diurétiques, aux fternutatoires, aux balfamiques propres dans l'affection des nerfs; en un mot, à tous les remedes capables de reftituer aux parties

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affectées leurs fonctions. Pour cet effet, Voyez PARALYSIE, HÉMIPLÉGIE.·

*

APHORISMES, en Droit & en Médecine, font de courtes maximes, dont là vérité est fondée sur l'expérience & fur la réflexion, & qui, en peu de mots, comprennent, beaucoup de fens.

* APHOSIATIN, (Géog, mod.) port de Romelie, dans la Turquie en Europe, fur la côte de la mer noire, proche de Conftantinople, vers le nord.

* APHRACTES, f. m. pl. navires des anciens à un feul rang de rames: on les appelloit aphractes, parce qu'ils n'étoient point couverts, & n'avoient point de pont; on les diftinguoit ainfi des cataphractes qui en avoient. Les aphraces avoient feulement, vers la proue & vers la poupe, de petits planchers, fur lefquels on fe tenoit pour combattre; mais cette conftruction n'étoit pas générale. Il y avoit, à ce qu'il paroît, des aphractes qui étoient couverts & avoient un pont, avec une de ces avances à leur proue, qu'on appelloit roftra. TiteLive dit d'Octave, qu'étant parti de Sicile avec deux cents vaiffeaux de charge & trente vaiffeaux longs, fa navigation ne fut pas conftamment heureufe; que quand il fut arrivé prefqu'à la vue de l'Afrique, pouffe toujours par un bon vent, d'abord il fut furpris d'une bonace; & que le vent ayant enfuite changé, fa navigation fut troublée, & fes navires difperfés d'un & d'autre côté; & qu'avec fes navires armés d'éperons, il eut bien de la peine, à force de rames, à fe défendre contre les flots & la tempête. Il appelle ici vaiffeaux armés d'éperons, les mêmes vaiffeaux qu'il avoit auparavant appellés vaiffeaux longs. Il dit d'ailleurs, qu'il y avoit des vaiffeaux ou verts, c'est-à-dire fans ponts, & qui avoient des éperons; d'où il s'enfuit, que la différence des aphractes & des cataphractes confiftoit feulement en en ce que ces derniers avoient un pont, & que les premiers n'en avoient point; car, pour le roftrum & le couvert, il paroît que les aphractes les avoient quelquefois, ainfi que les cataphractes.

* APHRODISÉE, aujourd'hui APISIDIA, (Geog, anc. & mod.) ville de Carie,

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maintenant fous l'empire du Turc; & préfque ruinée.

i

* APHRODISÉE, ou CAP DE CREUZ (Géog, anc. & mod.) cap de la mer Méditerranée, près de Rofe en Catalogne': quelques-uns le confondent avec le port de Vendres, ou le portus Veneris des anciens. Voyez CADAGUER.

APHRODISIAQUES, (Mat. méd.) c'eft le nom qu'on donne à de certaines fubftances, qui ont ou qu'on croit avoir la propriété d'exciter la fecrétion de la femence; on les confond avec celles que les anciens appelloient Spermatopoietica, dont elles different pourtant, dans le fait, en ce que celles-ci font préfumées rendre la semence abondante fans la provoquer.

Les vues théoriques qui ne déduifent l'appétit vénérien, que de la quantité de la femence, font juftes à quelques égards; mais la plus légere attention fait preffentir, que tant d'autres circonftances phyfiques & morales concourent dans cette action, qu'il est impoffible d'affigner leur degré d'action, & les limites qui les féparent.

Prefque tous les auteurs de matiere médicale attribuent la vertu. aphrodisiaque à une foule de fubftances incapables de produire le moindre effet; & c'eft prefque toujours en fe copiant fans examen, ou par des préjugés plus ou moins ridicules, qu'on fe décide; tels font, par exemple, les tefticules de coq, les reins de fcinc marin, le fatyrion, &c. que l'abfurde crédulité des fignatures établit autrefois comme utiles.

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Les principaux aphrodifiaques, ou crus tels, font plufieurs médicamens & alimens échauffans par leur aromate, ou leur faveur plus ou moins vive; telles font les épiceries ordinaires, comme la vanille, la canelle, le giroffe, &c.. le jonc odorant la femence de roquette, les confitures trèsparfumées, les artichaux, le céleri, les truffes.

On leur ajoure encore les huîtres & les écreviffes; mais il ne paroît pas que l'expérience ait encore démontré cette propriété dans ces deux derniers alimens, à moins qu'on ne les mange trèspoivrés..

L'ambre, le mufc & la civette paroif

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la haute vers l'Ethiopie. Il me femble, d'après les recherches que j'ai faites à cet égard, qu'il n'y a jamais eu qu'une ville de ce nom, & que c'eft l'Aphrodifium Africae des anciens, aujourd'hui Afrique, ville de Barbarie au royaume de Tunis en Afrique. (C. A.)

fent au deffus des précédens aphrodisiaques, & leur emploi fous forme de liniment ou d'emplâtre appliqué à l'extérieur, peut produire des effets fenfibles. Une feconde claffe d'aphrodisiaques, qui paroiffent les Ipermatopées des anciens, fe tire des mets ou alimens fucculens, ou qui abondent en fubftance nourriciere tels que les farineux, comme le riz, les fucreries, les piftaches, le chocolat, les œufs, les crêmes, les glaces, la gelée de corne de cerf fucrée, les fimples gelées de viande, les ragoûts au jus & coulis, les bains chauds, le lit, &c. que ne pourroit-on pas en effet embraffer fous ce même point de vue, pour peu qu'on mêlât les caufes ou les confidérations morales aux fubftances dont je parle, & qu'on leur ajoutât le puiffant mobile d'une imagination ardente & paf-lien. Je crois que nous pourrions donner fionnée?

Les cantharides font la derniere reffource qu'on propofe dans l'extrême frigidité : elles font infiniment au deffus de tous les autres moyens dont j'ai parlé, par leur action spéciale fur les voies urinaires; mais, quoiqu'il foit peut-être utile de n'en pas bannir abfolument l'ufage dans les cas extrêmes, on ne doit jamais oublier que l'inflammation fuit fouvent de près l'irritation qu'elles produifent fur ces organes fenfibles, & que d'ailleurs, felon l'obfervation de Baglivi, elles agiffent fur le cerveau & le système nerveux. Voyez GENSING &c. (M. La FoSSE, docteur en médecine de la faculté de médecine de Montpellier.)

*APHRODISIENNES, fêtes inflituées DISI en l'honneur de Vénus Aphrodite. Voyez APHRODITE. Elles fe célébroient dans l'île de Chypre & ailleurs. Pour y être invité, on donnoit une piece d'argent à Vénus comme à une fille de mauvaise vie, & on en recevoit du fel & une phalle.

,

*APHRODITE, f. f. (Myth.) furnom de Vénus, compofé de appòs, écume; parce que, felon les Poëtes, Vénus naquit de l'écume de la mer.

APHRODITES, (Géogr.) nom de deux villes d'Afrique, fur lefquelles les géographes ne font pas d'accord. On croit en général que l'une étoit fituée dans la baffe Egypte vers l'Arabie; & l'autre dans

APHROGÉDA, eft du lait battu toutà-fait en écume : c'étoit une médecine.de l'ordonnance de Galien. Je crois que c'est plutôt aphrogala, mot grec compofé de app, écume, & jana, lait, écume de lait > préparation inconnue. Peut-être eft-ce la crême, peut-être eft-ce l'oxygala des Romains, qu'ils regardoient comme un remede excellent contre les chaleurs exceffives d'eftomac, & un très-bon aliment. Ils y mêloient de la neige, à ce que dit Ga

ce nom à nos crêmes ou fromages glacés j que les anciens ne favoient peut-être pas faire auffi parfaitement que nous les faifons à préfent. Ils cherchoient avec le fecours de la neige, à dommer un degré de fraîcheur plus fenfuel à leurs laitages ou à leurs boiffons. (N)

*APHŔON, (Hift. nat. bot.) efpece de pavot fauvage dont Pline fait mention, lib. XX. c. xix.

APHTARTODOCETES,αταρтodoxéαL, Les Aphtartodocetes font des hérétiques ennemis jurés du concile de Chalcedoine.

Ce nom eft compofé des mots grecs ac pros, incorruptible, & de foxéo, je crois, j'imagine. On le leur donna, parce qu'ils imaginoient que le corps de Jésus-Chrift étoit incorruptible, impaffible & immortel. Cette fecte eft une branche de celle des Eutychiens : elle parut en 535. Voyez EUTYCHIEN. (G)

APHTES, f. m. pl. (Médecine.) petits ulceres ronds & fuperficiels, qui occupent l'intérieur de la bouche. Le fiege principal de cet accident eft l'extrémité des vaiffeaux excrétoires des glandes falivaires, & de toutes les glandes qui fourniffent une humeur femblable à la falive; ce qui fait que non-feulement les levres, les gencives, le palais, la langue, le gofier, la luette, mais même l'eftomac, les inteftins grêles, & quelquefois les gros, fe trouvent attaqués de cette maladie,

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La caufe de ces accidens eft un fuc vif queux & âcre, qui s'attache aux parois de toutes les parties ci-deffus, & y occafione par fon féjour ces efpeces d'ulceres.

Ce fuc vifqueux & âcre, tire ordinairement fon origine des nourritures falines, & de tout ce qui peut produire dans les humeurs une acrimonie alkaline; ce qui fait que les gens qui habitent les pays chauds & les endroits marécageux, font très - fujets aux aphtes.

uns

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mous,

On juge de la malignité des aphtes par leur couleur & leur profondeur. Ceux qui font fuperficiels, transparens, blancs, minces, féparés les des autres & qui fe détachent facilement fans être remplacés par de nouveaux font de l'efpece la moins dangereuse. Ceux au contraire qui font blancs & opaques, jaunes, bruns ou noirs, qui fe tiennent ensemble & ont peine à fe détacher, & auxquels il en fuccede d'autres, font d'une efpece maligne.

Les enfans & les vieillards font fujets aux aphtes, parce que dans les uns & les autres les forces vitales font languiffantes, & les humeurs fujettes à devenir vifqueufes.

Les aphtes qui attaquent les adultes, font ordinairement précédés de fievre continue, accompagnés de diarrhée & de dyffenterie, de naufées, de perte de l'appétit, de foibleffe, de ftupeur & d'affoupiffement.

Etmuller prétend que les aphtes des adultes font fouvent la fuite des fievres violentes.

APHYE, f.f. (Hift. nat. Zoolog.) aphya, apua, petits poiffons de mer que les anciens ont ainfi nommés, parce qu'on croyoit qu'ils n'étoient pas engendrés comme les autres poiffons, mais qu'ils étoient produits par une terre limoneufe. Rondelet diftingue plufieurs fortes d'aphyes.

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L'aphya vraie ἀφρὸς agpòs, ainfi nommée parce qu'on a prétendu qu'elle naiffoit de l'écume de la mer, ou parce qu'elle eft blanche: on la nomme nonnata fur la côte de Gênes. Ces poiffons n'ont pas la longueur du petit doigt; la plupart font blancs, il y en a de rougeâtres; ils ont les yeux noirs; ils fe trouvent dans l'écume de la mer fe raffemblent en très-grande quantité, & s'entrelacent fi bien les uns avec les autres qu'il eft difficile de les féparer.

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L'aphye de goujon, cobites, auffi appellée loche de mer. Voyez LOCHE DE MER. L'anchois a été mis auffi au nombre des aphyes. Voyez ANCHOIS.

L'aphye phalérique, auffi appellée nadelle ou melette. Voyez NADELLE.

L'aphye des muges, des mendales, des furmulets, font de petits poiffons femblables à ceux dont ils portent le nom. On a cru qu'ils naiffoient du limon de la terre, dans les étangs deffèchés, qui étoient recouverts de nouveau par les eaux des pluies. Rondelet. Voyez POISSON. (I)

APHYLANTHES, (Hift. nat. botan.) genre de plante à fleur liliacée, compofée de fix pétales qui fortent d'un calice écailleux & fait en tuyau il fort de ce même Les remedes appropriés pour la cure calice un piftil qui devient dans la fuite un de cette maladie doivent être humec- fruit en forme de pomme de pin, qui a trois tans & capables d'amollir & d'échauffer angles, qui s'ouvre en trois parties, & qui légérement, afin d'entretenir les forces du eft divifé en trois loges & rempli de femenmalade & lui occafioner une moiteurces arrondies. Tournefort, Inft. rei herb. continuelle. Voyez PLANTE. (I)

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Les gargarifmes déterfifs & un peu animés d'efprit-de-vin camphrẻ, font d'un grand fecours dans ce cas.

Lorsque l'on eft venu à bout de faire tomber les aphtes, on rend ces gargarifmes un peu plus émolliens & adouciffans.

Enfin l'on termine le traitement par un purgatif fortifiant, dans lequel Boerhaave recommande la rhubarbe par préférence à out autre purgatif. (N)

*APHYTACOR, (Hift. nat. bot.) arbre dont Pline fait mention, lib. XXXI. cap. ij. & qu'il dit produire de l'ambre.

*APHYTE ou APHYTIS, (Géog. anc.) ville de Thrace, dans le voifinage de Pal lene, où Apollon avoit un temple célebre par fes oracles, & où Jupiter-Ammon étoit particulièrement révéré.

*API, f. m. petite pomme d'un rouge vif d'un côté, & blanche de l'autre

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