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de ce théâtre. Fasse le ciel qu'ils n'impriment pas aux titres de leurs affiches une aussi désolante ra

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a obtenu un sursis de huit jours pour présenter une composition gigantesque, commencée par lui le 1er mars 1855.

C'est un Massacre des Innocents. Ces infortunés n'ont pas moins de quatre à cinq pieds de haut. On peut juger par là la taille de leurs mères et de leurs bourreaux.

Du dit. Il paraît qu'un buste, œuvre de M. X***, membre du jury, s'est trouvé dans un lot de sculptures qui fut refusé en bloc par ce même jury. - Il est difficile de peindre le désespoir de l'artiste en s'apercevant de l'erreur qui fut immédiatement réparée.

Qu'on dise encore que le jury ne sert pas... à ceux qui en font partie !

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*

Du dit. On dit que M. Barrois s'est décidé à envoyer son fameux obélisque à l'Exposition universelle. Ce serait certainement ce qu'il pourrait faire de mieux, car celui qui a pu tromper M. Barrois était certes un artiste de talent, et son œuvre mérite les honneurs d'une large publicité.

Tout le monde doit se rappeler la mésaventure de M. Barrois, auquel un marchand de curiosités vendit 5,000 francs un obélisque égyptien confectionné à Paris.

Du dit.

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Pour servir à ceux qui seraient embarrassés du placement de leur publication, cette méthode précieuse consiste tout bonnement à prendre du papier, une plume, et écrire..... ceci :

« MONSIEUR,

Paris, 10 avril 1855.

«Une Histoire du Lycée... Barbanchu a été publiée sur les notes de plusieurs anciens élèves de cet établissement.

((

<< Comme leur camarade, vous êtes prié de contribuer aux frais de la publication. La souscription est de cinq francs. Un exemplaire est à votre disposition.

« J'ai bien l'honneur, Monsieur, de vous saluer, etc. >>

Du 15 avril. On ne s'avise jamais de tout... même dans l'Académie de notre 96 département. Cette société prend un jour la résolution de décerner une médaille à l'auteur du meilleur mémoire sur les fâcheux effets de la coterie en matière de lettres, programme plus fécond et plus piquant que ne le sont d'ordinaire les programmes d'Académie.

En effet le sujet pouvait tenter à bon droit. Le terrain était des plus larges. Les exemples y fourmillaient sous les mains. Vingt candidats y auraient pu récolter séparément assez de matériaux pour en faire un volume respectable.

Aussi les dépôts abondent-ils. Entre tous, un ma

nuscrit paraît si fin, si bien informé, si vertueusement courroucé, qu'il enlève d'emblée tous les suffrages. On couronne son auteur en séance solennelle.

Hélas!

Une revue recevait quelques jours après un compte-rendu tout fait qui citait (nous citons) la piquante brochure du spirituel lauréat, ouvrage plein de nobles et audacieuses pensées, d'une vérité assez sévère, il est vrai... mais n'en étant pas moins une peinture réelle du triste état de la littérature actuelle, etc.

La main qui avait tracé ces lignes flatteuses ressemblait étrangement à celle dont le manuscrit avait mérité les honneurs académiques. *

Peut-être nous objectera-t-on que ces copistes se fourrent partout?

En mettant toutefois la chose au pis, rien encore ne serait plus naturel. Supprimez la camaraderie, et beaucoup de gens en seront réduits à faire euxmêmes leur propre éloge.

Pour tous les articles :

L'un des Rédacteurs en chef:

LOUIS LACOUR.

Paris.

-DE SOYE et BOUCHET, imprimeurs, 2, place du Panthéon.

DU 16 AVRIL AU 5 MAI 1855

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[Du 16 AVRIL.] La scène se passe entre un critique des plus aimables et un auteur des plus justement à la mode. Sans être précisément neuve, elle nous a paru d'un piquant tel que notre amour pour l'actualité n'a pu lui tenir rigueur.

fin.

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Sur le boulevard :

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– P***, venez donc déjeûner avec moi demain. - Volontiers, mon cher D***

A demain, à onze heures devant les Variétés.
C'est entendu.

Le lendemain :

Bravo P***, vous êtes exact.

- L'exactitude est la politesse des feuilletonistes. - Où déjeunons-nous ?

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Où vous voudrez.

- C'est qu'il faudrait faire un déjeuner un peu

Cet avis ne me déplaît pas.

Combien avez-vous dans votre poche?

Ce que j'ai? Mais je n'ai rien? Vous m'avez invité, et je vous avoue que n'ayant pas de monnaie chez moi, j'ai oublié d'en prendre.

Je n'ai que dix francs. Mais, une idée! Mon

père ne demeure pas loin : je cours lui emprunter deux louis. Venez, je ne ferai que monter et descendre, vous m'attendrez dans la rue.

On s'en alla vers la caisse du banquier donné par la nature. P*** qui avait grand appétit, ne mettait pas un instant en doute la générosité paternelle. Ne me parlez pas des illusions du cœur ; ce n'est rien à côté des illusions de l'estomac. Le père était généreux, mais...

D*** fils reparut sur le trottoir. Il avait l'oreille basse.

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Hélas! je n'ai plus que cinq francs, mon père

m'a emprunté cent sous.

P*** ne trouva rien à dire : c'est la seule fois où le mot lui ait manqué. Vous l'excuserez, il avait si faim!

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[DU DIT.] On nous communique le singulier document que voici. Il nous a paru curieux de le mettre au jour dans ses plus petits détails. Les immenses travaux qu'on termine cette année en doublent l'intérêt et prêtent à de curieux rapprochements.

Estat de la despance faicte à une pierre qui a esté amené de Meudon au Louvre, contenant cinquante et quatre pieds de longs, unze et demy de large, deux d'épaisseur.

PREMIÈREMENT: Pour avoir couppé une montaigne.
Pour l'avoir carrié par les ouvriers..

Pour la machine pour l'anboicter.

Pour les poulies de cuivre..

20,000

10,000

4,000

2,000

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