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Levi. L. Barbour

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A

A U

U, (Géog.) mot allemand qui veut dire la plaine, & qui, dans ce fens, eft le nom propre de plufieurs bourgs, châteaux & couvents peu confidérables de l'empire, auffi-bien que celui de quelques-uns des environs de Caffel, de Munich & autres villes. (C. A.)

* AU, ( Gram.) Quant à fa valeur dans la compofition des mots, c'eft un fon fimple & non dipthongue; il ne differe de celui de la voyelle o, qu'en ce qu'il eft un peu plus ouvert : quant à fa valeur dans le difcours, voyez l'article ARTICLE.

SAVA, (Géog.) ce royaume d'Afie
Tome IV,

A V

eft borné à l'oueft par le royaume d'Arracan & la mer; au fud par le Pégu, à l'eft par une chaîne de montagnes; & au nord par le pays de Kemarat. Ce royaume fait partie des états du roi de Pégu. On y trouve du mufc, de l'aloës, de bon vernis, & des rofeaux d'une groffeur prodigieufe. Les rubis qui en viennent font fort eftimés, de même que les chameaux & les élephans que l'on y nourrit. Sa capitale eft Ava: c'eft une ville affez grande, affez peuplée, percée de rues fort droites & garnies d'arbres, mais bâtie de maisons toutes de bois; fon palais royal eft le feul conftruit de pierres, & paffe même pour très-vaste & pour trèsriche en dorure.

A

A leur teint près, qui eft olivâtre, les habitans d'Ava font beaux & bien faits les femmes y font petites, mais agréablement prifes dans leur taille, & plus blanches, pour l'ordinaire, que n'y font les hommes. Elles ont les cheveux noirs, & s'habillent d'étoffes de coton du plus léger tiffu, & de la coupe la plus négligée. A chaque mouvement qu'elles font en marchant, on prétend que leur nudité fe découvre, & l'on ajoute que cette immodeftie de vêtemens leur fut prefcrite par la fageffe d'une fouveraine de leur propre fexe, qui, dans un temps où le nôtre portoit | l'horreur à fon comble, effaya par cette ordonnance de ramener aux vues de la nature, les brutaux qui s'en écartoient. La religion de ce pays-là, eft en général celle des gentons ou idolatres, dont les brachmanes & les faquirs font les prêtres; mais il y a beaucoup de mahométans parmi les fujets d'Ava, & des chrétiens en affez petit nombre. La férocité n'eft pas, comme on le dit, leur caractere; il en a peu coûté, à la vérité, aux Tartares de les infulter & de les conquérir; mais s'ils n'ont pas la valeur de ce peuple dur & courageux, ils en ont du moins l'hofpitalité. (†)

AVA OU AYALA, (Géog.) riviere d'Afie dans la Natolie; elle tombe dans la mer Noire ; fon nom Turc eft Sakari, ou Sakaria, & celui que les Grecs & les latins lui donnoient étoit Sagaris, ou Sangarius (C. A.)

* AVACCARI, (Hift. nat. bot.) petit arbre qui croît aux Indes, & qui a la feuille, la fleur & la baie du myrte; fa baie eft feulement un peu plus aítringente.

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AVAGE, f. m. ( Jurifprud.) c'eft le nom qu'on donne au droit que les exécuteurs levent ou en argent ou en nature, fur plufieurs marchandifes. Ils n'ont pas ce droit par-tout ni tous les jours; mais feulement dans quelques provinces, & certains jours de marché.

AVAILLES, (Géog.) bourg de France, dans la Marche, fur la riviere de Vienne, à douze lieues, nord - oueft de Limoges. Il y a près de ce bourg une

fource d'eaux minérales, limpides & falées, qui ont quelque réputation. (†) AVAL (Géogr.) grand baillage de France, dans la Franche-Comté; il comprend les fubdélégations de Poligny, de Salins, d'Arbois, de Pontarlier & d'Orgelet. (C. A.)

AVAL, (Comm.) c'est une souscription qu'on met fur une lettre de change ou fur une promeffe d'en fournir quelqu'une; fur des ordres ou fur des acceptations; fur des billets de change ou autres billets, & fur tous autres actes de femblable efpece, qui fe font entre marchands & négocians; par laquelle on s'oblige d'en payer la valeur ou le contenu, en cas qu'ils ne foient pas acquittés à leur échéance par ceux qui les ont acceptés, ou qui les ont fignés. C'est proprement une caution pour faire valoir la lettre, la promeffe, &c.

On appelle ceux qui donnent ces fortes de cautions, donneurs d'aval, lef quels font tenus de payer folidairement avec les tireurs, prometteurs endoffeurs & accepteurs encore qu'il n'en foit pas fait mention dans l'avul. Ordonn. de 1673, art. 33, du tit. v.

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Suivant l'article 1 du titre vij de la même ordonnance, les donneurs d'aval peuvent être contraints par corps.

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Ceux qui foufcrivent & donnent leur aval fur les lettres & billets, ne peuvent prétendre ni réclamer le bénéfice de discussion de divifion: mais ils peuvent d'abord être contraints par corps au payement, ainsi qu'il a été jugé au parlement du Paris.

Les courtiers des marchandifes ne peuvent figner aucune lettre de change par aval, mais feulement certifier que la fignature des lettres eft véritable. Ordonn. de 1673, art. 2, tit. xj.

Il femble qu'il en devroit être de même à l'égard des agens de change & de banque, puifque par l'article I du tit. j de la même ordonnance, il leur eft défendu de faire le change & la banque pour leur compte perfonnel. (G).

AVAL, (d') terme de riviere, oppofé à d'amont. L'aval & l'amont font relatifs au cours de la riviere, & à la pofition d'un lieu fur fes bords; l'aval de la

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riviere fuit la pente de fes eaux; l'amont avalé des noyaux de prunes. La tumeur
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remonte contre le cours : le pays d'aval étant venue à s'ouvrir d'elle-même
eft celui où l'on arrive en fuivant le quelque tems après elle les rendit: mais
cours de la riviere; le pays d'amont elle mourut malgré le foin qu'on en prit.
est celui où l'on arrive en le remontant. Une fille âgée de dix ans, qui demeuroit
Ainfi des marchands qui viennent de auprès d'Halle en Saxe, avala en jouant
Charenton à Paris, navigent aval, mais un couteau de fix pouces & demi de long,
viennent du pays d'amont; & pareille- la curiofité du fait engagea Wofgang
ment des bateaux qui viennent de Rouen Chrift Weferton, medecin de l'électeur
à Paris, & remontent la riviere, navi- de Brandebourg, à en prendre foin; le
gent amont, mais viennent du pays d'aral. couteau changea de place plufieurs fois,
AVALAGE, f. m. terme de Tonnelier; & ceffa d'incommoder cette fille au bout
c'est l'action par laquelle les maîtres Ton- de quelques mois: mais un an après on
neliers defcendent les vins dans les caves ne le fentit prefque plus, tant il avoit
des particuliers. Voyez TONNELIER. diminué: enfin il fortit par un abcès que
AVALANT; participe, en terme de fa pointe avois caufé, trois travers de
Riviere, c'eft la même chofe que def- doigt au-deffous du creux de l'eftomac
cendant. On dit d'un bateau qu'il va en mais il étoit extrêmement diminué, &
avalant en pleine riviere; que le mon- la fille fut entiérement rétablie. Tranf.
tant doit céder à l'avalant en pont; & phil. n°. 319. Voyez auffi les Mém. de.
qu'en pertuis, c'est le contraire. On dit l'acad. de Chir.
auffi d'une arche qu'elle eft avalante pour
marquer que le courant des eaux y eft fort
rapide.

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« Plufieurs perfonnes (dit M. Sloane, à l'occafion d'un malheureux qui avoit avalé une grande quantité de cailloux AVALÉE, f. m. terme de manufacture pour remédier aux vents dont il étoit en laine; c'eft la plus grande quantité affligé, lefquels ayant refté dans fon efd'ouvrage que l'ouvrier puiffe faire, fans tomac, l'avoient réduit à un état pitoyadérouler fes enfuples; celle de devant ble ;) « s'imaginent lorfqu'ils voyent que pour mettre deffus l'ouvrage fait, celle» les oifeaux languiffent, à moins qu'ils de derriere pour lâcher de la chaîne. » n'avalent des cailloux ou du gravier, On dit auffi levée. Avalée & levée font » que rien n'eft meilleur pour aider à la fynonymes à fasure: mais fasure n'eft» digeftion que d'en avaler: mais j'ai guere d'ufage que dans les manufactures » toujours condamné cette coutume, car en foie. » l'eftomac de l'homme étant tout-à-fait AVALÉE, fe dit encore dans les mê- » différent des géfiers des oifeaux, qui mes manufactures, de la quantité d'étoffe» font extrêmement forts mufculeux, comprise depuis la perche jufqu'au fau- » & tapiffés d'une membrane qui fert avec det, dans l'opération qu'on appelle le » ces petits cailloux à broyer les alimens lainage; d'avalée en avalée, la piece fe » qu'ils ont pris ; les cailloux ne peuvent trouve toute lainée. Voyez LAINER,» manquer de faire beaucoup de mal. FAUDET, DRAPERIE.

* AVALER, v. act. ( Phifiologie.) Voyez DEGLUTITION.

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un

,, J'ai connu continue cet auteur » homme, qui, après avoir avalé pendant plufieurs années neuf ou dix cailloux par On voit parmi les raretés qu'on con- » jours auffi gros que des noifettes, mouferve à Leyde, dans l'école d'anatomie, » rut fubitement, quoiqu'ils ne lui eufun couteau de dix pouces de long, qu'un, fent fait aucun mal en apparence, & paysan avala, & fit fortir par fon efto- » qu'ils euffent toujours paflé. mac. Ce paysan vécut encore huit ans après cet accident.

Une dame dont M. Greenhill parle dans les Tranfactions philofophiques, eut une tumeur au nombril, pour avoir

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AVALER, v. ac. (Comm.) Avaler une lettre de change, un billet de change; c'eft y mettre fon aval, le foufcrire, en répondre cette expreffion eft peu ufitée. (G)

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AVALER la ficelle, terme de Chapelier; c'eft faire defcendre avec l'inftrument appellé avaloire, la ficelle depuis le haut de la forme d'un chapeau jufqu'au bas, qui fe nomme le lien. Voyez CHAPEAU & AVALOIRE.

AVALER du vin dans une cave, terme de Tonnelier, c'eft le defcendre dans la cave par le moyen du poulain. Voyez AVALAGE & POULAIN.

AVALI, f. m. ( Hift. nat. Botaniq.) plante du Malabar, affez bien gravée fous fon nom Malabare, kal-Isjerou panel, par Van - Rheede dans fon Hortus Malabaricus, volume V, page 33, planche XVII. Les Brames l'appellent avaliapacaro; les Portugais pao coftus da ferra menor, & les Hollandois bergheylwortel.

baies fphéroïdes à une loge, contenant chacune une graine fphéroïde, élevée ou attachée droite, par une plaque difcoïde imprimée fur la partie inférieure.

Qualités. L'avali a une odeur fuave & aromatique dans toutes fes parties. Il croît communément au Malabar, dans les lieux montueux & pierreux, voisins de Paracaro.

Ufages. La poudre de l'écorce de fa racine fe boit dans l'eau pour arrêter les dyffenteries; on la boit auffi dans les fievres ardentes, en y joignant un peu de fucre; fa décoction fe prend en bain pour les douleurs des articulations; celle qu'on pile dans l'eau falée ou de mer, fert à frotter le ventre pour tuer les vers nés de la putréfaction des humeurs l'huile tirée de fa racine appaise C'est un arbriffeau toujours verd, tou-les ardeurs du foie, & guérit les gerçures jours chargé de fleurs & de fruits, haut de la bouche. de quatre à cinq pieds, à tige haute de deux à trois pieds, furmontée d'une cime hémifphérique de quatre à cinq pieds de

diametre.

Sa racine eft courte, à branches alternes écartées fous un angle de 45 dégrés.

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Remarques. L'avali eft, comme l'on voit, une efpece d'apocaro, & vient par conféquent dans la famille des anones. (M. ADANSON.)

* AVALIES, f. f. (Commerce & Manufacture.) c'eft ainfi qu'on appelle les laines qu'on enleve des peaux de mouSes branches font alternes lâches, affez tons au fortir des mains du boucher. longues, cylindriques, menues ouver-On conçoit aifément que ces laines étant tes fous un angle de 45 dégrés, cou- d'une qualité fort inférieure à celles de vertes de feuilles alternes, affez écartées, toifon, on ne peut guere les employer difpofées toutes fur un même plan, ellip- qu'en trames. tiques, pointues aux deux bouts, entieres, trois à quatre fois plus longues que larges, ouvertes prefque horizontalement, relevées en-deffous d'une nervure à neuf ou dix côtes alternes de chaque côté, & portées fur une pédicule cylindrique affez

courte.

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AVALIS, (Géogr.) ancien nom du golphe & du port de Zeyla, en Afrique dans le royaume d'Adel , vers l'entrée de la mer Rouge. (C. A. )

AVALOIRE, f. f. outil dont les Chapeliers fe fervent pour avaler la ficelle, ou la faire defcendre depuis le haut de la forme jufqu'au bas. Voyez CHAPEAU.

Les fleurs font folitaires ou raffemblées au nombre de deux ou trois en un co- L'avaloire eft un inftrument moitié de rymbe qui termine les branches com- bois & moitié de cuivre ou de fer : la pofées chacune d'un calice épais à trois partie qui eft compofée de bois a cinq divifions d'une corolle à fix pétales ou fix pouces de longueur, deux de larégaux, elliptiques, concaves, une fois geur, & deux ou trois lignes d'épaifplus longs que larges, & de cent éta-feur: mais elle est plus large par en-bas mines très-courtes, raffemblées en une que par en-haut; le bas eft garni dans sphere deux fois plus courte que la co- toute fa longueur d'une rainure rolle, autour de fix à quinze ovaires mieux embraffer la ficelle la partie de pédiculés, mais peu apparens: ces ovai- l'avaloire, qui eft de fer, lui tient lieu res, en mûriffant, deviennent autant de de manche & eft garnie par sa partie

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, pour

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