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Lord Clancarty to Baron de Nagell.

Frankfort sur Maine, March 22, 1816. My dear Sir-Your letter of the 17th instant reached me on Wednesday morning, the 20th. M. de Humboldt, who, to do him justice, ever since our arrival here, has expressed himself warmly against the delays of his Government in fulfilling the Treaty of Vienna, and most especially with respect to the non-delivery of the enclaves, dined with me on that day. It appeared to me that, without in any degree committing your Government, an opportunity was thus offered of endeavouring, with some hope of success, to further the very legitimate views of the King of the Netherlands upon the subject in question, and this without resorting to the extreme (though perhaps necessary) measure of calling upon the other Courts to fulfil the stipulations of the treaty.

I therefore acquainted M. de Humboldt that, from a private letter received from you, it appeared that the difficulties which opposed the progress of our present negociation proceeded not from any subject of embarrassment rising out of the negociation itself, but, as I had apprehended, and previously communicated to him, from a feeling, with which no one could find fault, of want of assurance for the execution of new treaties, while those, now of somewhat ancient date, and of the most solemn and important nature, still remained unexecuted. M. de Humboldt fully admitted to me the legitimacy of the feeling, and, after some conversation upon the particular points of grievance, he proposed to me the very measure to which I was desirous of leading him; viz., that I should write him a private Note of such a nature as he might send confidentially to Prince Hardenberg, and which might, if found requisite, be shown to the King of Prussia. In consequence of this, I yesterday addressed to him a letter, the copy of which I now send for your and his Majesty's information.

What the result of this proceeding may be, after all that has passed, it would be somewhat hardy to predict. The best,

perhaps, that may be said of it is, that it is capable of doing no harm, but leaves you quite unfettered to take whatever course you may think fit, ignorant, as you are supposed to be, of its existence. Judging, however, by a letter received by me yesterday from Mr. Rose, our Minister at Berlin, I should be inclined to hope that the Prussian Cabinet is about to proceed towards you with more of conciliation than has hitherto marked its conduct.

Mr. Rose states that an official notification issued on the 16th announces the dissolution of the Provincial Government of the Rhenish provinces, the recall of M. de Sack, the nomination of M. Ingersleben to the Chief Presidency of the Lower Rhine, and M. de Salms Laubach to that of Berg, Juliers, and Cleves. Mr. Rose adds that M. de Sack's conduct has been highly disapproved by Prince Hardenberg, and assures me that the principles and disposition of M. d'Ingersleben are such as will render him an acceptable neighbour to my Netherland friends. May he prove so! I pray God; for we have had quite enough of inconvenience from evil vicinage, to hope for some relaxation in future.

In addition to this, M. de Humboldt acquaints me that the Comte de Fleming, now here, attached to his mission, is to go Chargé des Affaires de la Prusse to your Court. It is not easy to foresee what any young man will turn out to be after his entry into public life; but, if ever one would venture to speculate upon matters of this sort, I should be led to augur favourably of this young diplomate. His manners are pleasing, and he seems to possess good judgment and good taste, which I should hope he will equally apply in matters of State as he does in those of society. Although he was at Vienna during the whole of the Congress, and I had often opportunities of meeting him at Prince Hardenberg's, (whose nephew he is) and in other good societies, I can, however, venture to say no more than that he promises well. Brockhausen, I should conceive, will not return to you.

I communicated to M. de Gagern the conversation I had had with Humboldt on the evening on which it passed, and have furnished him with a copy of my letter. M. de Gagern has, in return, acquainted me with the heads of your last instructions to him; but these I have not yet had time to compare with the projet of the treaty, and consequently can make no observation upon them.

I hear from Brussels that the Embassy House in the Park is intended for the Prince of Orange: if this is so, I cannot have a word to say; all I would expect was, not that the Government should interfere in my favour in matters of property-such an expectation would have been most unreasonable-but that they should not, with their irresistible weight, oppose my claims in favour of any subordinate department. The best wishes of my whole family wait on you and Madame de Nagell.

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Baron de Humboldt to Lord Clancarty.

À Francfort sur Maine, ce 25 Mars, 1816.

Mylord―J'ai été infiniment charmé de la lettre franche et amicale que vous avez bien voulu m'écrire, sur les rapports de la Prusse avec les Pays-bas. J'y ai trouvé une nouvelle preuve de la part que vous prenez aux intérêts de la Prusse, et des sentimens que vous me témoignez personnellement. Vous savez, mon cher Lord, combien j'y ai toujours été sensible et reconnoissant, et mes sentimens ne changent jamais làdessus.

Je crois que je puis entièrement me reposer sur votre témoignage, Mylord, que partout où j'ai eu de traiter des affaires relatives aux Pays-bas, j'y ai apporté tous les moyens de conciliation qui ont dépendu de moi. Vous m'avez rendu souvent vous-même cette justice. Veuillez donc être persuadé que j'agirai de même aussi dans cette occasion. Mais permettez moi aussi de vous exposer la véritable situation de

l'affaire, d'après ma manière de l'envisager; car je ne puis pas convenir entièrement de celle dont M. de Nagell la regarde.

Ne craignez certainement pas, mon cher Lord, que la Prusse ne se fasse pas un devoir exact de remplir scrupuleusement ses traités. Cela est dans les intentions du Roi, dont le caractère à cet égard est bien connu, dans les sentimens du Prince Chancelier d'État, enfin, je dirois même dans la régularité par laquelle la marche de notre Administration est toujours distinguée. Le Gouvernement des Pays-bas excepté, je ne connois non plus personne qui ne fasse et puisse nous faire une reproche à cet égard: en revanche, nous aurions des plaintes bien justes à porter. Les négociations dont nous sommes, Mylord, conjointement chargés ici prouvent bien que l'Acte du Congrès n'est pas rempli à notre égard jusqu'ici; et les objets dont nous sommes privés par-là sont bien autrement intéressans que les enclaves que réclament les Pays-bas.

Mais je ne veux pas m'éloigner de l'objet qui nous occupe dans ce moment. Soyez bien persuadé, Mylord, que je ferai tout ce qui dépend de moi pour l'applanir. Mais je vous prie d'y contribuer également, et je crois que les observations suivantes peuvent y conduire, si on veut bien y entrer et y avoir égard.

Le point duquel il faut partir pour bien envisager la chose, et sur lequel, si vous me permettez, mon cher Lord, de vous parler avec un abandon entier de confiance et d'amitié, vous-même ne paraissez pas assez juste envers nous, et que dans l'affaire de notre délimitation avec les Pays-bas, il ne s'agit pas d'exécuter simplement sur les lieux la ligne tracée dans le traité de Vienne, mais, au contraire, d'entrer dans un arrangement qui soit plus favorable à la Prusse sur une partie de la frontière, moyennant des concessions que nous pouvons faire sur une

autre.

Vous avez certainement lu, Mylord, la Note que j'ai addressée le 9 Janvier à M. de Gagern. Elle explique entièrement les intentions de la Prusse à cet égard. Le Gouvernement des

Pays-bas est convenu lui-même de l'admissibilité d'un tel arrangement, et la Commission travaille dans ce sens.

La ligne qui a été fixée dans la conférence entre vous, Mylord, M. de Jourdan, et M. Hoffman, comme vous le rappelez dans votre lettre, nous est tellement désavantageuse, et si pernicieuse à notre commerce, que nous ne pouvons pas nous y soumettre sans épuiser tous les moyens qu'une négociation franche et loyale, entre deux Gouvernemens équitables et amis, peut offrir. Nous ne pouvons pas nous imaginer que le Gouvernement des Pays-bas voudroit profiter de la hâte avec laquelle il a fallu traiter à Vienne sur des points qui dépendent des localités et de mille détails. Nous sommes prêts à lui offrir en revanche des avantages sur une autre partie de la frontière. Y a-t-il en cela quelque chose qui ne soit pas franche, juste, analogue aux rapports de bonne harmonie et d'amitié qui lient les deux Gouvernemens? Ces considérations changent cependant entièrement la question si la Prusse remplit ou non son traité avec les Pays-bas.

Je n'applique pas cela aux enclaves. Vous savez mes opinions à cet égard, Milord; je l'ai dite sans détour dans ma Note du 9 Janvier. Je n'ai pas eu depuis de communication sur cet objet ce que je m'explique facilement par l'immensité de travail que M. le Prince Chancelier d'État a du trouver à son retour à Berlin. Je lui ai écrit de nouveau. Je lui ai envoyé copie de votre lettre, Mylord. Il m'importe infiniment de lui procurer la satisfaction de voir lui-même quel intérêt vous prenez à la Prusse; de quelle manière vraiment amicale vous tâchez toujours d'établir nos rapports avec les Pays-bas sur les bases de conciliation et d'amitié, que nous cherchons également. Je suis sûr qu'il me répondra tout de suite, et je sépare par conséquent le point des enclaves entièrement des autres.

Mais si, du reste, M. de Sack, ainsi que vous me le dites. Mylord, insiste à donner à la ligne de démarcation entre Swalmen et Venloo une direction plus vers l'Ouest que ne lui en assigne le traité: je ne puis point nommer ceci une infraction

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