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Luis L. Barbour

3-24-26

ENCYCLOPÉDIE,

OU

DICTIONNAIRE RAISONNÉ

DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS.

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CAMÆNA, (Mytholog.) déesse | quarré, le 17 octobre, jour de Saint Cer

des Romains, dont il eft fait mention dans S. Auguftin: elle préfidoit aux chants. On donnoit aux Mufes l'épithete de Ca

mænæ.

CAMAGNES, ( Marine.) Quelques gens de mer appellent ainfi les lits des vaiffeaux qui font emboîtés autour du navire. Voyez CABANE & CAPITE. (Z.)

CAMAGUEIA, (Géogr.) province de l'Amérique feptentrionale, dans l'île de Cuba.

CAMAIL, f. m. forte de couvre-chef à l'usage des eccléfiaftiques, pendant l'hiver; c'est une espece de cape qui enveloppe la tête, à l'exception du vifage, embraffe le cou, s'étend fur les épaules, fe ferme pardevant, & defcend jufqu'à la ceinture. L'églife prend le camail à la place du bonnet Tome VI.

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|

boney.

CÁMAIL, terme de Blafon, espece de lambrequin qui couvroit les cafques & les écus des anciens chevaliers. Quelques-uns dérivent ce mot de camélanciers, qui étoit une petite couverture de cête, faite de camelot ; & d'autres le font venir de cap de maille, à caufe qu'il y avoit autrefois des couvertures de tête faites de maille. L'hiftoire ancienne fait mention de chevaliers armés de camails ; il y a grande aɔparence que ces camails étoient à peu-près comme les hauffecols, & que les camails des évêques ont été ainfi nommés, à caufe qu'ils leur reffemblent. (V)

CAMAIL, f.m. Hift. nat. Ichthyolog.) poiffon des îles Moluques,affez bien gravé enluminé fous ce nom par Coyett, au A

&

n°. 47 de la premiere partie de fon Recueil des poiffons d'Amboine.

Il a le corps cylindrique, affez long, fort peu comprimé, à peu-près comme celui de l'anguille, la tête conique, médiocrement grande, les yeux petits fur les côtés de la tête, la bouche petite en-deffous.

Ses nageoires font au nombre de fept, toutes molles, favoir, deux ventrales, petites, au-deffous de deux pectorales qui font quarrées ; une dorsale, fort longue, égale. ment haute par-tout;une derriere l'anus fort longue, & une à la queue, qui eft arrondie. Ses nageoires font bleues, ainfi que fon corps, qui a deux lignes rouges longitudinales de chaque côté, qui s'étendent de la tête à la queue. Sa tête eft jaune ; fes yeux ont la prunelle noire, entourée d'un iris jaunâtre.

que

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Romuald, ou du mont de la Couronne; eft une branche de celle de Camaldoli avec laquelle elle s'unit en 1532. Paul Juftinien de Venise commença fon établiffement en 1520, & fonda le principal monaftere dans l'Apennin, en un lieu nommé le mont de la Couronne, à dix milles de Péroufe. Baronius, Raynaldi, Sponde. (G)

* CAMANHAYA, (Hift. nat. Bot.) plante du Brefil; elle eft capillaire; elle croît fur les arbres les plus hauts, & les couvre quelquefois entiérement; elle eft grife & femblable au duvet; elle a une deux, trois, cinq, fix feuilles comme celles du romarin; on la prendroit pour une épithyme.

CAMARA, (Hift. nat. Bot.) genre de plante à fleur monopétale, faite en forme Moeurs. Le camail eft commun dans la de mafque, irréguliere, dont la levre fumer d'Amboine. On le nomme ainfi, parce périeure eft relevée, & l'inférieure découfa tête a l'air d'un camail par la fitua-pée en trois parties; l'embryon qui porte tion de fa bouche qui eft ouverte en-deffous la fleur devient dans la fuite un fruit mou comme un petit trou rond. ou une baie qui renferme un noyau rond. Ajoutez au caractere de ce genre, que plufieurs fruits font ramaffés en une efpece de grappe. Plumier, Nova plantarum americ. gener. Voyez PLANTE. (I)

Remarque. Ce poiffon forme un genre particulier dans la famille des fcares. (M. ADANSON.)

Leur regle eft celle de Saint Benoît; par leurs ftatuts, leurs maifons doivent être éloignées au moins de cinq lieues des grandes villes.

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CAMALDULES, f. m. pl. (Hift. ecclef.) ordre de religieux fondés par Saint * CAMARA-JAPO, CAMARARomuald en 1009, ou felon d'autres en MIRA, CAMARA-TINGA, CAMA690, dans l'horrible défert de Campo-mal-RA-CUBA, CAMARA-BAJA, ( Hift. doli, dans l'état de Florence, fur le mont nat. Bot.) plantes qui croiffent au Brefil; Apennin. la premiere eft une espece de mente à tige ronde, velue & rougeâtre, haute de deux pieds, à feuilles légérement découpées, grifâtres en-deffous, oppofées deux à deux les grandes environnées de petites, & à Les Camaldules ne porterent pas ce nom fleurs placées fur les branches les plus éledès les commencemens: jufqu'à la fin du vées en forme d'ombelles, femblables à onzieme fiecle, on les appella Romualdins, celles de la tanefie, naiffant pendant toute du nom de leur fondateur. On n'appelloit l'année, à étamines de couleur d'azur, & alors Camaldules que ceux qui habitoient de l'odeur du mentaftrum; toute la plante dans le désert même de Camaldoli; & leeft aromatique & amere; la femence en P. Grandi obferve que le nom de Camaldules ne leur vient pas de ce que leur premiere maifon a été établie à Campo-maldoli, mais de ce que la regle s'eft maintenue dans cette maifon fans dégénérer mieux que par-tout ailleurs. Il n'y a qu'une maifon de Camaldules en France, près de Grosbois.

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La congrégation des hermites de Saint

eft petite, longue & noire ; & quand elle eft mûre, elle eft difperfée par les vents avec fon enveloppe cotonneufe.

La feconde eft une plante qui s'éleve à la hauteur d'une coudée; fa tige eft foible & ligneufe; fa fleur petite & jaune, s'ouvrant en tout tems fur le milieu du jour, & fe refermant fur les deux heures; en forte qu'elle fuppléeroit en partie au défaut

de montre. Ray, Hiftoria plantarum. La troifieme eft une espece de chevrefeuille nain, à fleur rouge, & quelquefois jaune, fort odorante ; l'herbe même en eft fuave; aux fleurs, fuccedent des grappes de baies vertes, groffes comme celles dufu

reau.

La quatrieme a la feuille âpre, hériffée comme des chardons, la fleur femblable à celle de l'œil de bœuf, jaune, à neuf pétales, avec un ombilic large, jaune dans le milieu, & des étamines noires; elle a l'odeur de l'aminte & de l'ortie; les femences qui fuccedent aux fleurs font longues, noirâtres, femblables à celles de la chicorée; la plante entiere eft très-glutineufe.

La derniere eft une efpece de lifimachia. CAMARANA, ( Geogr.) île d'Afie dans l'Arabie, fur la mer Rouge. Lat. 15. CAMARASSE, ( Géog.) ville d'Efpagne en Catalogne, dans le territoire de Lérida.

CAMARATA, (Géog.) petite ville de Sicile, dans la vallée de Mazaro.

CAMÁRCES, (Géogr.) riviere d'Afrique, fur la côte de Guinée, dans le royaume de Benin.

CAMARE , caveçon camare, ( Manege.) efpece de caveçon qu'on a banni des académies: il étoit garni de petites dents ou pointes de fer très-aiguës, qui déchiroient le cheval & le tourmentoient. Voy. CAVEÇON. (V)

CAMARGUE, (LA) Géogr. île de France en Provence, à l'embouchure du Rhône.

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* CAMARIN BAS ou UMARI, (Hift. nat. bot. ) arbre qui s'éleve à une hauteur moyenne, & porte de petites fleurs jaunes, fuivies d'un fruit ovale femblable à la prune, de la faveur de la pêche, & d'un verd tirant fur le jaune pâle : la pulpe en eft petite, douce, jaune, & contient un noyan large, ovale, blanc, dont l'amande eft bonne à manger. Le fruit eft mûr & tombe en mars.

On lui attribue plufieurs propriétés médicinales. On le trouve dans les environs de Rio-grande.

CAMARINES, (Géog.) contrée d'Afie dans l'île de Luçon, l'une des Philippines. CAMARONES, (LOS) Géog. riviere

d'Afrique dans le 'golfe de Guinée, qui prend fa fource dans le royaume de Biafara. CAMAYEU, f. m. pierre fur laquelle fe trouvent plufieurs figures ou repréfentations de paysages & autres chofes, par un jeu de la nature, en telle forte en telle forte que ce font des efpeces de tableaux fans peinture. On le dit auffi de ces pierres précieufes, comme onices, fardoines & agathes, fur lefquelles les graveurs en pierre emploient leur art pour rendre les productions de la nature plus recommandables: alors les têtes ou les bas-reliefs dont ces pierres font ornées prennent le nom de camayeu. On en fait auffi fur des coquilles: ce font les moins recommandables, par la raifon de leur peu de dureté.

Camayeu fe dit encore de tous les tableaux faits de deux couleurs feulement : on dit peindre en camayeu, de beaux camayeux. On les appelle quelquefois tableaux de grifaille & de clair-obscur. (R)

CAMB ou KAMP, ( Géogr.) riviere d'Allemagne en Autriche, qui prend fa fource aux frontieres de Boheme, & fe jette dans le Danube.

CAMBALU, voyez PEKIN. CAMBAMBA, (Géog.) pays d'Afrique au royaume d'Angola, appartenant aux Portugais.

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CAMBANA, ou CAMBOVA CAMBAVA, (Géog.) île des Indes orientales, entre les îles Moluques, celles de la Sonde & de Java.

CAMBAT, ( Hift. nat. Ichthyol.) efpece de murene des îles Moluques, trèsbien gravée & enluminée fous ce nom par Coyett, au no. 57 de la premiere partie de fon Recueil des poiffons d'Amboine.

Ce poiffon a, comme la murene, le corps cylindrique alongé, la tête longue les yeux petits, la bouche très-longue & très-ouverte.

Il n'a ni nageoires pectorales, ni nagecires ventrales, mais feulement une nageoire alongée fur le dos vers le bout du corps, & une autre en-deffous vers l'ants, qui, en s'uniffant à celle de la queue, qui eft elliptique pointue, ne forment qu'une feule nageoire, qui lui tient lieu de trois.

Son corps eft brun, à nageoires rouges, & marqué de raies obliques, qui y forment

fix rangs de mailles en lozanges jaunes ; la Į prunelle des yeux eft blanche, entourée d'un iris rouge.

Mæurs. Le cambat se pêche dans la mer d'Amboine. ( M. ADANSON.)

CAMBAYE, (Geogr.) grande ville d'Afie au royaume de Guzarate dans les états du grand Mogol, proche d'un golfe de même nom. Long. 89. lat, 22. 30. CAMBERG, (Géogr.) ville & château d'Allemagne, de l'électorat de Treves. CAMBING, f. m. ( Hift. nat. Ichthyologie.) nom d'un petit poiffon d'Amboine, très-bien gravé & enluminé par Coyett, au no. 129 de la premiere partie de fon Recueil des poufons d'Amboine,

Ce poiffon a une forme des plus fingulieres. Son corps, qui eft extrêmement applati & très-comprimé par les côtés „a un peu plus de profondeur que de longueur, la tête courte, la bouche conique, médiocrement grande, ainfi que les yeux.

Ses nageoires font au nombre de fept, favoir, deux ventrales, menues, une fois plus longues que tout le corps, placées audeffous des deux pectorales qui font triangulaires médiocres; une dorfale & une anale, parfaitement femblables, triangulaires plus hautes ou plus profondes que longues, profque une fois plus longues que le corps; enfin une à la queue, courte & tronquée. Les rayons de fes nageoires font peu diftincts, fort ferrés & très-durs.

Ses nageoires font noires, excepté les pectorales, qui font brunes comme le dos; le corps eft incarnat, a trois points blancs de chaque côté de la poitrine, & trois cercles noirs très-fins, qui traverfent la tête par-deffous les yeux; la prunelle des yeux eft noire, entourée d'un iris blanc, cerclé

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CAMBIO, (Commerce) tcrme italien qui fignifie changer, & paroît dérivé dư latin cambium, qui veut dire la même chofe. On s'en fert affez communément en Provence, & encore davantage en Hollande. Voyez CHANGE.

CAMBISTE, f. m. nom qu'on donne dans le commerce à ceux qui fe mêlent du négoce des lettres & billets de change, qui vont réguliérement fur la place ou à la bourse pour s'inftruire du cours de l'argent, & fur quel pied il eft relativement au change des différentes places étrangeres, afin de pouvoir faire à propos des traites & remifes, ou des négociations d'argent, de billets, lettres de changes, &c. V. PLACE, BOURSE, BILLET, LETTRE DE CHAN~ GE, &c.

Ce mot, quoique vieux,, ne laiffe pas d'être d'ufage parmi les marchands, négocians ou banquiers. On croit qu'il vientdu latin cambium, ou de l'italien cambio,. qui fignifient change. Voyez CHANGE.. ( G ).

CAMBORI, ( Géog.) ville d'Afie, au royaume de Siam, fur les frontieres de Pégu.

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ČAMBOTO, f. m. ( Hift. nat. Ichthyo-logie.) poiffon des îles Moluques, très-bien gravé & enluminé fous ce nom par Coyett, au no. 172 de la premiere partie de fon Recueil des poiffons d'Ambone: mais cor auteur en a oublié les nagcoires ventrales.

Il a le corps médiocrement long, extrêmement comprimé ou applati par les côtés; la tête, les yeux & la bouche grands, les dents nombreuses & très-fines, les écailles médiocrement grandes fur le corps & les joues.

Ses nageoires font au nombre de fept,. favoir, deux ventrales, petites, au-deffous. des deux pectorales, qui font petites, triangulaires; une dorfale, longue, comme fendue en deux, à rayons plus bas devant que deriiere; une derriere l'anus, un peu plus profonde que longue, & une à la queue,, fourchue jufqu'au milieu de fa longueur. De ces nageoires, deux font épineufes favoir, la doi fale, qui a les neuf premiers rayons en épines, & celle de l'anus.

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Son corps eft rouge de chair, tacheté de cendré-bleu fur les côtés & fous le ventre;,

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