Page images
PDF
EPUB

726

ENCYCLOPÉDIE

OU

DICTIONNAIRE RAISON I

DES SCIENCES

DES ARTS ET DES MÉTIE

[ocr errors]

>

PAR UNE SOCIÉTÉ DE GENS DE LETTR

Mis en ordre & publié par M.DIDEROT; & quar
PARTIE MATHÉMATIQUE, par M. D'ALEMBER

Tantùm feries juncturaque pollet,

Tantùm de medio fumptis accedit bonoris! HO
Édition exactement conforme à celle de PELLET, in-qua☛

TOME IV.

[ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small]

A LAUSANNE ET A BERNE
Chez les SOCIÉTÉS TYPOGRAPHIQU

M. DCC. LXXX L

s:

[blocks in formation]
[ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small]

AU, Glogr., mot allemand qui veut dire la piaine, & qui, dans ce fens, est le nom propre de plufieurs bourgs, châteaux & couvents peu confidérables de l'empire, anffi-bien que celui de quelques-uns des environs de Caffel, de Munich & autres villes. (C. A.)

* AU, Gramm. Quant à fa valeur dans la compofition des mots, c'eft un fon fimple & non diphtongue; il ne differe de celui de la voyelle o, qu'en ce qu'il eft un peu plus ouvert : quant à fa valeur dans le difcours, voyez l'article ARTICLE.

SAVA. Glogy.. ce royaume d'Afie Tome IV. Partie I.

A V

eft borné à l'oueft par le royaume d'Arracan & la mer; au fud par le Pegu; à l'eft par une chaîne de montagnes, & au nord par le pays de Kemarat. Ce royaume fait partie des Etats du roi de Pégu. On y trouve du mufc, de l'aloës, du bon vernis, & des rofeaux d'une groffeur prodigieufe. Les rubis qui en viennent font fort eftimés, de même que les chameaux & les éléphans que l'on y nourrit. Sa capitale eft Ava: c'eft une ville affez grande, affez peuplée, percée de rucs fort droites & garnies d'arbres, mais bâtie de mailons toutes de bois; fon palais royal eft

A

feul conftruit de pierres, & paffe même pour très-vaite & pour très-riche en dorure.

Vienne, à douze lieues, nord-oneft, de Limoges. Il y a près de ce bourg une fource d'eaux minerales, limpines & falées, qui ont quelque réputation. (†).

AVAL, Géogr., grand bailliage de France, dans la Franche-Comté; il comprend les subdélégations de Poligny, de Salins, d'Arbois, de Pontarlier & d'Orgelet. (C. A.)

A leur teint près, qui eft olivâtre, les habitans d'Ava font beaux & bien faits: les femmes y font petites, mais agréablement prifes dans leur taille, & plus blanches, pour l'ordinaire, que n'y font les hommes. Eiles ont les cheveux noirs, & s'habillent d'étoffes de coton du plus léger tiffu, & de la AVAL, Commerce, c'est une foulcoupe la plus négligée. A chaque mou-cription qu'on met fur une lettre de vement qu'elles font en marchant, change ou fur une promeffe d'en fouron prétend que leur nudité fe décou- nir quelqu'une; fur des ordres ou fur vre, & l'on ajoute que cette immo- des acceptations; fur des billets de deftie de vétemens leur fut prefetite change ou autres billets, & fur tous par la fageffe d'une fouveraine de leur autres actes de femblable efpece, qui propre fexe, qui, dans un tems où le fe font entre marchands & négocians; notre portoit l'horreur à fon comble, par laquelle on s'oblige d'en payer la effaya par cette ordonnance, de rame- valeur ou le contenu, en cas qu'ils ne ner aux vues de la nature, les bru- foient pas acquittés à leur échéance par taux qui s'en écartoient. La religion ceux qui les ont acceptés, ou qui les de ce pays-là, eft en général celle ont fignés. C'eft proprement une caudes gentons ou idolâtres, dont les tion pour faire valoir la lettre, la probrachmanes & les faquirs font les prê- meffe, &c. tres; mais il y a beaucoup de mahométans parmi les fujets d'Ava, & des chrétiens en affez petit nombre. La férocité n'eft pas, comme on le dit, leur caractere il en a peu coûté à la vérité, aux Tartares de les infulter & de les conquérir; mais s'ils n'ont pas la valeur de ce peuple dur & courageux ils en ont du moins l'hofpitalité. (†)

AVA ou AYALA, Géogr., riviere d'Afie dans la Natolie; elle tombe dans la mer Noire; fon nom Turc eft Sakari, ou Sakaria, & celui que les Grecs & les Latins lui donnoient étoit Sagaris, ou Sangarius. (C. A.)

AVACCARI, Hift. nat. bot., petit arbre qui croît aux Indes, & qui a la feuille, la fleur & la baie du myrte; fa baie eft feulement un peu plus aftringente.

*AVAGE, fubft. mafc., Jurifprudence, c'est le nom qu'on donne au droit que les exécuteurs levent ou en argent ou en nature, fur plufieurs marchandifes. Ils n'ont pas ce droit par-tout, ni tous les jours; mais feulement dans quelques provinces, & certains jours de marché.

AVAILLES, Géog., bourg de France, dans la Marche, fur la riviere de

On appelle ceux qui donnent ces fortes de cautions, donneurs d'aval lefquels font tenus de payer folidairement avec les tireurs, prometteurs, endoffeurs & accepteurs, encore qu'il n'en foit pas fait mention dans l'aval. Ordonn. de 1673, art. 33. du tit. v.

Suivant l'article 1. du titre vij. de la même ordonnance, des donneurs d'aval peuvent être contraints par corps.

Ceux qui foufcrivent & donnent leur aval fur les lettres & billets, ne peuvent prétendre ni réclamer le bénéfice de difcuffion de divifion: mais ils peuvent d'abord être contraints par corps au payement, ainfi qu'il a été jugé au parlement de Paris.

Les courtiers des marchandifes ne peuvent figner aucune lettre de change par aval, mais feulement certifier que la fignature des lettres eft véritable. Ordon. de 1673. art. 2. tit. xj.

Il femble qu'il en devroit être de même à l'égard des agens de change & de banque, puifque par l'article 1. du titre j. de la même ordonnance, il leur eft défendu de faire le change & la banque pour leur compte perfonnel. (G)

AVAL, (d') terme de riviere, op

pofé à d'ament. L'aval & l'amont font Une dame dont M. Greenhill parle relatifs au cours de la riviere, & à la dans les Tranfaétions Philofophiques, pofition d'un lien fur fes bords; l'avaleut une tumeur au noinbril, pour avoir de la riviere fuit la pente de fes eaux ; l'amont remonte contre leur cours : le pays d'aval eft celui où l'on arrive en Tuivant le cours de la riviere; le pays d'amont eft celui où l'on arrive en le remontant. Ainfi des marchands qui viennent de Charenton à Paris, navigent aval, mais viennent du pays d'aout; & pareillement des bateaux qui viennent de Rouen à Paris, & remontent la riviere, navigent amont, mais viennent du pays d'aval.

AVALAGE, fubft. mafc., terme de Tonnelier; c'eft l'action par laquelle les maitres tonneliers defcendent les vins dans les caves des particuliers. Voyez TONNELIER.

AVALANT, participe, en terme de Riviere, c'eft la même chofe que defcendant. On dit d'un bateau qu'il va en avalant en pleine riviere; que le montant doit céder à l'avalant en pont; & qu'en pertuis, c'eft le contraire. On dit auffi d'une arche qu'elle eft avalante, pour marquer que le courant des eaux y eft, fort rapide.

avalé des noyaux de prunes. La tumeur étant venue à s'ouvrir d'elle-même, quelque tems après elle les rendit; mais elle mourut malgré le foin qu'on en prit. Une fille âgée de dix ans, qui demeuroit auprès d'Halle en Saxe, avala en jouant un couteau de fix pouces & demi de long; la curiofité du fait engagea Wofgang Chrift Weferton, médecin de l'électeur de Brandebourg, à en prendre foin; le couteau changea de place plufieurs fois, & ceffa d'incommoder cette fille au bout de quelques mois mais un an après on diminué: enfin il fortit par un abcès ne le fentit prefque plus, tant il avoit que fa pointe avoit caufé, trois travers de doigt au-deffous du creux de l'eftomac; mais il étoit extrêmement diminué, & la fille fut entierement rétablie. Tranfactions philofophiques, no. 219. Voyez auffi les Mém. de l'académie de Chir.

[ocr errors]

"Plufieurs perfonnes (dit M. Sloane, à l'occafion d'un malheureux qui avoit avalé une grande quantité de cailAVALEE, fubftantif féminin, ter- loux, pour rémédier aux vents dont il me de manufacture en laine; c'eft la étoit affligé, lefquels ayant resté dans plus grande quantité d'ouvrage que l'ou-fon eftomac, l'avoient réduit à un état vrier puiffe faire, fans dérouler fes pitoyable ;) enfaples; celle de devant pour met», s'imaginent lorsqu'ils tre deffus l'ouvrage fait, celle de der»voyent que les oileaux languiffent, à ,, moins qu'ils n'avalent des cailloux riere pour lâcher de la chaine. On dit aufli levée. Avalée & levée font ,, ou du gravier, que rien n'eft meilleur pour aider à la digeftion que fynonymes à fallure: mais faffure n'eft d'en avaler mais j'ai toujours conguere d'ufage que dans les manufactures, damné cette coûtume, car l'eftomac ea foie. "de l'homme étant tout-à-fait différent AVALÉE, fe dit encore dans les mê- des géfiers des oifeaux, qui font exmes manufactures, de la quantité d'é- trêmement forts, mufculeux, & tatoffe comprife depuis la perche jufqu'au,, piffés d'une membrane qui fert avec faudet, dans l'opération qu'on appelle, ces petits cailloux à broyer les alile Lainage; d'avalée en avalée, la piece,, mens qu'ils ont pris; les cailloux ne fe trouve toute lainée. Voyez LAINER,,, peuvent manquer de faire beaucoup FAUDET, DRAPERIE.

[ocr errors]

:

» de mal. J'ai connu, continue cet

* AVALER, v. act., Phyfiol. Voyez, auteur, un homme qui, après avoir DIGLUTITION. "avalé pendant plufieurs années neuf On voit parmi les raretés qu'on con- » ou dix cailloux par jour auffi gros ferve à Leyde, dans l'école d'anatomie, que des noisettes, mourut fubitement, un couteau de dix pouces de long, qu'un, quoiqu'ils ne lui euffent fait aucun payan avala, & fit fortir par fon efto-,, mal en apparence, & qu'ils euffent mac. Ce payfan vécut encore huit ans après cet accident. ,, toujours paflé. AVALER, V. act., Comm. Avaler une

"

« PreviousContinue »