Oeuvres philosophiques, Volumes 1-3

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Page 13 - L'enfer s'émeut au bruit de Neptune en furie. Pluton sort de son trône, il pâlit, il s'écrie; II a peur que ce dieu, dans cet affreux séjour, D'un coup de son trident ne fasse entrer le jour, Et, par le centre ouvert de la terre ébranlée, Ne fasse voir du Styx la rive désolée; Ne découvre aux vivants cet empire odieux, Abhorré des mortels, et craint même des dieux1.
Page 169 - Il n'ya pas de neutralité possible entre le vrai et le faux, entre le bien et le mal, entre la santé et la maladie, entre l'ordre et le désordre, entre la France, et l'Anti-France.
Page 67 - ... c'est un secret voilé pour nous aussi longtemps que la succession de temps et de parties sera pour nous le seul moyen d'avoir des idées distinctes, comme les chants sublimes du divin Homère sont des secrets voilés pour l'enfant qui ne forme encore que des syllabes par la succession dçs sons et des caractères.
Page 5 - Philosophie reconnoît des bornes : celle qui prétend rendre raison de tout, n'en mérite pas le nom. Que m'importe d'où me vienne cette voix intérieure qui me dit de ne pas faire à autrui ce que je ne voudrais pas qu'on me fît...
Page 175 - D'ailleurs, ce n'est pas sans raison que la poesie est appelee le langage des dieux; du moins c'est le langage que les dieux dictent ä tout genie sublime qui a des relations avec eux, et sans ce langage nous ferions tres-peu de progres dans nos sciences
Page 6 - ... le papier ces idées, je les trouvai si liées à des idées ou plus générales, ou particulières à d'autres sciences et à d'autres arts, que je compris que j'aurois plutôt fait en vous parlant d'abord des arts en général, pour revenir ensuite à la sculpture d'une façon plus directe. Le premier but de tous les arts est d'imiter la nature ; le second, de renchérir sur la nature, en produisant des effets qu'elle ne produit pas aisément, ou qu'elle ne sauroit produire. Il faut donc examiner...
Page 46 - Lorsque je contemple une belle chose quelconque, une belle statue, je ne cherche en vérité que d'unir mon être, mon essence, à cet être si hétérogène ; mais après bien des contemplations, je me dégoûte de la statue, et ce dégoût naît uniquement de la réflexion tacite que je fais sur l'impossibilité de l'union parfaite.
Page 29 - ... ce rafinement d'esprit qui avoit besoin d'un aliment n'en trouvant pas dans un monde physique peu connu, rentra dans soi-même, fouilla le cœur humain , et y fit éclore ce sentiment moral qui fut l'esprit général de toutes leurs sciences et de tous leurs arts.
Page 20 - II ya de la folie à établir un destin, une étoile, une fatalité aveugle , à qui on donne un empire absolu sur les hommes : il suffit de raisonner , pour se convaincre de la fausseté de cet être imaginaire.
Page 50 - ... intellectuel dans son objet, le plus actif dans son principe, ne s'élève ou ne se soutient à un certain degré d'exaltation que par le concours manifeste de ces mêmes organes intérieurs qui sont aussi les siéges d'affections ou de passions purement sensuelles.

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