Les soirées helvétiennes, alsaciennes et fran-comtoises

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Page 15 - Port , cet autre découvre le moteur de cette aftivité ; l'idée du commerce s'agrandit dans fa tête , à la vue de tous les bras que le commerce fait mouvoir* Les queftions fe multiplient fur les lieux , la folution fuit de près les problêmes ; fouvent l'exemple feul les réfoud. La jeune tête travaille , les calculs naiflent , & voilà un grand Négociant & un Citoyen utile de plus. Ici , la contemplation journalière des aftres éveille un Aftronome : là , le fpeûacle des campagnes anime...
Page 43 - C'est dans les déserts qu'ils défrichent, en proportion de leur nombre, qu'ils aiment surtout à élever leurs chaumières... un lit de cailloutage ou quelque autre précaution semblable, élève toujours leurs cabanes au-dessus d'un sol humide et dès lors dangereux. Cette cabane, ouverte au mi-di oriental, jouit dès le point du jour, de tous les rayons que le soleil lui destine. Les fenêtres, souvent ouvertes, donnent accès à des torrents d'air qui viennent rafraîchir à la fois les poumons...
Page 64 - C'est là que la sainte tolérance réunit Luther et Calvin, dans un même branle, avec de jolies chrétiennes apostoliques, qui ne les prennent ni pour des dieux, ni pour des diables; tandis qu'à côté les juives vendent des croquets, et que leurs époux circoncis prêtent sur gages aux officiers qui font l'amour.
Page 64 - ... bien propres et séparées les unes des autres par autant de jardins particuliers. Tous ont de l'ombre, des fleurs et des fruits ; tous sont enclos par des grillages de bois peints qui permettent de les voir et jamais par de grands vilains murs qui les déroberaient à la vue. Là sont les pelouses les plus unies, ne demandant qu'à être foulées. Partout il ya des violons; et vingt canaux, avec autant de bras dérivés de la rivière d'Ill, traversent en tous sens ce paradis terrestre. « C'est...
Page 63 - Ce n'est point un village, c'est un grand jardin semé de cent petites maisons bii n propres et séparées les unes des autres par autant de jardins particuliers. Tous ont de l'ombre, des fleurs et des fruits ; tous sont enclos par des grillages de bois peints, qui permettent de les voir et jamais par de grands vilains murs qui les déroberoient à la vue. Là sont les pelouses les plus unies, ne demandant qu'à être foulées. Partout, il ya des violons, et vingt canaux,, avec autant de bras dérivés...
Page 47 - Aide-de-Camp de M. le Comte de Stainville , chargé de découvrir des champs d'orge , pour y faire fourager les chevaux de fon Général , rencontra un Anabaptifte. Il lui enjoignit de lui indiquer, où il pourroit en découvrir. Ce bon homme s'en excufa avec un flegme auffi éloigné de l'infolence que de la crainte. On le contraignit , il marcha , & dit de le fuivre. M. de Stadler traverfa un petit bois à la fuite de fon nouveau guide. Ayant déja parcouru un efpace de terrain aflez confidérable...
Page 42 - ... mieux cultivées, avant d'avoir vu des souliers sans boucles et des habits sans boutons, je me disois: il ya ici des anabaptistes... Quoique ces bonnes gens soient en Alsace, mêlés à un peuple encore soumis aux préjugés destructeurs de l'agriculture, ils font corps entre eux, non pour briguer aucune autorité, mais pour soutenir les principes honnêtes, auxquels ils doivent la pureté de leurs âmes et la force de leurs bras. Ils semblent rechercher pour leurs demeures les détours les plus...
Page 16 - ... qu'en faire , il ne s'en trouve pas un qui fe mette à genoux pour demander la faveur d'exécuter lui-même un feul de tant de projets honnêtes , mais auxquels les befoins urgens de l'Etat ne lui permettent pas de rien facrifier , malgré leur utilité reconnue.
Page 63 - Toutes les filles ont des rieurs à leur corfet , tous les foldats des rubans à leurs chapeaux. Tout ce que vous voyez, ce font des amans. Toutes ces filles charmantes ne favent pas un mot de François ; tous ces Dragons pas un mot d'allemand. Mais c'eft d'amour qu'ils parlent : on les entend : on leur répond. „ La Roupertzaw eft un nouvel Eden <jui touche au glacis de Strasbourg.
Page 10 - Triomphateur peut attendre de plus heureux de fes fuccès , c'eft ife devenir , à vingt ans , Précepteur d'un enfant de dix; d'où s'enfuit néceflairement la perte des talens du jeune homme pauvre » & la mauvaife éducation, de l'enfant riche. On dit que chacun naît avec fon talent particulier ; cela peut être : mais il eft tout...

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