Souvenirs de la Marquise de Créquy de 1710 à 1803..

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H.-L. Delloye, 1840 - France
 

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Popular passages

Page 103 - N'espérons plus, mon âme, aux promesses du monde; Sa lumière est un verre, et sa faveur une onde Que toujours quelque vent empêche de calmer. Quittons ces vanités, lassons-nous de les suivre; C'est Dieu qui nous fait vivre, C'est Dieu qu'il faut aimer.
Page 245 - Que tu changeais en ambroisie, Tu te livrais dans ta folie A l'amant heureux et trompé Qui t'avait consacré sa vie ? Le ciel ne te donnait alors, Pour tout rang et pour tous trésors, Que les agréments de ton âge, Un cœur tendre, un esprit volage, Un sein d'albâtre, et de beaux yeux.
Page 245 - Ce large Suisse à cheveux blancs, Qui ment sans cesse à votre porte, Philis, est l'image du Temps : On dirait qu'il chasse l'escorte Des tendres Amours et des Ris; Sous vos magnifiques lambris Ces enfants tremblent de paraître. Hélas! je les ai vus jadis Entrer chez toi par la fenêtre, Et se jouer dans ton taudis. Non, Madame, tous ces tapis Qu'a...
Page 175 - Je dois encore vous faire observer ici, qu'il importe infiniment à la gloire de toute la maison de M. le comte de Guerchy, de me laisser continuer mon service militaire; du moins, c'est la façon de penser de toute l'armée, de toute la France, et j'ose dire de toute l'Europe instruite. Une conduite contraire fait le sujet des interprétations les plus fâcheuses, et donne matière à la malice des conversations du public.
Page 11 - Je soussigné, déclare qu'étant « attaqué depuis quatre jours d'un vomissement de sang, à « l'âge de quatre-vingt-quatre ans , et n'ayant pu me traîner à
Page 24 - Monsieur, pour la démarche nécessaire que j'ai faite, vous auriez eu la bonté de quitter vos importantes occupations pour venir et daigner remplir auprès de moi des fonctions que je n'ai cru convenables qu'à des subalternes auprès des.
Page 131 - M. de La Borde m'a dit que vous lui aviez ordonné de m'embrasser des deux côtés de votre part. Quoi! deux baisers sur la fin de ma vie! Quel passe-port vous daignez m'envoyer! Deux : c'est trop d'un, adorable Égérie! Je serais mort de plaisir au premier.
Page 174 - ... entièrement révolue, il m'est impossible de passer à la profession. La dépense est trop forte pour moi, et mon revenu est trop mince. Dans cet état je ne puis être utile ni au service du roi, ni à moi, ni à ma famille, et la vie trop sédentaire ruine l'élasticité de mon corps et de mon esprit. Depuis ma jeunesse j'ai toujours mené une vie fort agitée, soit dans le militaire, soit dans la politique ; le repos me tue totalement. « Je vous renouvelle cette année mes instances, monseigneur,...
Page 54 - ... prérogatives de la noblesse française. Ils se « flattent qu'elles toucheront Votre Majesté, et que sa « bonté ne lui permettra pas de souscrire à une demande « dont l'effet ne pourrait que mortifier un corps qui a » toujours été le plus ferme soutien de la monarchie, et « qui n'a cessé de prodiguer son sang et sa fortune pour « en augmenter la gloire et la splendeur. « II n'ya point d'honneur, SIRE, dont la noblesse fran...
Page 220 - Si vous avez de l'indulgence Pour un sexe souvent flatté, Craignez que Sapho ne s'offense De ce mouvement de bonté. Je ne sais si nous devons croire Que son talent était parfait, Mais j'aime à souscrire à sa gloire Quand vous couronnez son portrait.

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