Les soirées amusantes, ou recueil choisi de nouveaux contes moraux, Volume 3

Front Cover
1785 - French fiction - 1005 pages
 

Selected pages

Common terms and phrases

Popular passages

Page 87 - ... en faveur de mon amour. Il s'achemine alors vers le Couvent qui renferme ce qu'il aime. Hélas ! il n'y voit que des murs inabordables , des portes & des fenêtres grillées ; le filence , la folitude,o
Page 154 - Elénor crut qu'il lui feroit plus facile de les écrire : il fit donc une lettre fort longue , fort diffufe. Il répétoit fouvent la même chofe, parce qu'il n'avoit qu'une chofe à dire : mais s'il y avoit du défordre dans fon ftyle , il n'y avoit pas moins d'éloquence. En relifant fa lettre , il trouva qu'elle n'exprimoit pas ce qu'il fentoit ; il la refit , & lalettre n'étoit pas mieux ; enfin il fallut la fermer , & fonger aux moyens de la faire parvenir à Azcline.
Page 160 - Ce teftament fournit à Morian l'idée d'une vengeance digne de lui. Il l'examina ou le fit examiner attentivement, pour y trouver quelque nullité. On voit qu'il connoiflbit bien peu l'amour, puifqu'il ne voyoit d'autre moyen de fe venger des deux amans que d'attaquer leur fortune. La négligence d'Azéline & d'Elénor feconda fes projets. Croyant n'avoir d'autres affaires que celles de leur cœur , ils avoient omis une formalité, quelque minutie très...
Page 135 - ... le lieu de ma retraite ;. je vous en conjure par tout ce qu'il y a de plus facré ; ne vous refufez point à nia priere.
Page 79 - Pulchériei mais loia d'en foupçonner la véritable caufe , il s'imagina qu'elle avoit de la répugnance pour le mariage qu'on avoit conclu. Son imagination trop vive le rendoit enclin à la jaloufie ; la jaloufîe expofe toujours aux plus injuftes foupçons ; & il faut avouer que fes foupçons n'étoient que trop confirmés par les circonftanccs j car plus Pulchérie Voyoit approcher l'inftant du départ , plus fa tnftelïe augmentoit.
Page 4 - Cîinfort, voulezvous que ce foit plutôt fon mari qu'un autre ? On aime toujours , non ce qu'on doit aimer , mais ce qu'on trouve aimable. D'après cela , fi une jeune femme eft entourée de cent perfonnes qui cherchent à lui plaire, il ya quatre-vingt-dix-neuf à parier...
Page 76 - Saint -Aime, impatiens de le marier, jeterent les yeux fur la fille d'un ancien ami , M. de Malville, qui fut enchanté de cette propofition. Les deux familles furent bientôt d'accord. Mais Saint- Aime qui avoit fans doute lu des romans , conçut un projet qui parut étrange , & qu'on.
Page 144 - Madame d'Erimont , fans vouloir vous rendre votre compliment , ce que vous avez dit là de moi , je le penfois de vous-même.
Page 181 - Je voulois te voir , te parler , te prémunir contre les rufes du tyran : tout m'étoit fufpeâ;; je ne voulois confier qu'à moi feule l'intérêt de mon amour & le foin de ta vie : j'ai revêtu , comme tu vois , pour n'être pas reconnue , l'habit d'un frère que la mort...
Page 90 - Elle vit avec étonnement qu'elle étoit pour fa niece ; il y avoit bien quelques détails qu'elle ne comprenoit point ; mais elle aima mieux les ignorer, que de montrer la lettre à Pulchérie : elle eût craint d'ébranler ce qu'elle appeloit fa pieufe réfolution.

Bibliographic information