Vie de Napoléon, par De Stendhal

Front Cover
 

Common terms and phrases

Popular passages

Page 133 - Si vous affaiblissez vos moyens en partageant vos forces; si vous rompez en Italie l'unité de la pensée militaire, je vous le dis avec douleur, vous aurez perdu la plus belle occasion d'imposer des lois à l'Italie.
Page 134 - Je ne puis rendre à la patrie des services essentiels qu'investi entièrement et absolument de votre confiance. Je sens qu'il faut beaucoup de courage pour vous écrire cette lettre , il serait si facile de m'accuser d'ambition et d'orgueil! mais je vous dois l'expression de tous mes sentiments, à vous qui m'avez donné dans tous les temps des témoignages d'estime que je ne dois pas oublier.
Page 24 - Brienne, doux, tranquille, appliqué, et d'une grande sensibilité. Un jour le maître de quartier, brutal de sa nature, sans consulter, disait Napoléon, les nuances physiques et morales de l'enfant, le condamna à porter l'habit de bure, et à dîner à genoux à la porte du réfectoire : c'était une espèce de déshonneur. Napoléon avait beaucoup d'amourpropre, une grande fierté intérieure; le moment de l'exécution fut celui d'un vomissement subit, et d'une violente attaque de nerfs.
Page 133 - J'ai remporté quelques avantages sur des forces trèssupérieures, et dans un dénûment absolu de tout, parce que, persuadé que votre confiance se reposait sur moi, ma marche a été aussi prompte que ma pensée. < Si vous m'imposez des entraves de toute espèce ; s'il faut que je réfère de tous mes pas aux commissaires du...
Page 247 - Grâce à cette activité, digne des plus grands éloges, l'armée d'Alvinzy se trouva renforcée d'une vingtaine de mille hommes, et portée à plus de soixante mille. Elle était reposée et réorganisée ; et quoique renfermant quelques recrues, elle se composait en majeure partie de troupes aguerries. Le bataillon des volontaires de Vienne était formé de jeunes gens, étrangers, il est vrai, à la guerre, mais appartenant à de bonnes familles, animés de sentiments...
Page 162 - Mantoue et l'Italie, il était nécessaire que l'armée française occupât la ligne de l'Adige et les ponts de Vérone et de Legnago. Toutes les insinuations du provéditeur Foscarelli pour s'opposer à la marche sur Vérone furent vaines. Le 3 juin, Masséna s'empara de cette ville, située à trente-deux lieues de Milan, vingt-cinq de Venise, seize de Trente ; elle a trois ponts de pierre surl'Adige.
Page 133 - Si vous m'imposez des entraves de toutes espèces ; s'il faut que je réfère de tous mes pas aux commissaires du gouvernement; s'ils ont droit de changer mes mouvements , de m'ôter ou de m'envoyer des troupes, n'attendez plus rien de bon. Si vous affaiblissez vos moyens, en partageant vos forces...
Page 93 - Les magasins se vidèrent; le pain même du soldat ne fut plus assuré. Le recrutement, dont les lois avaient été exécutées avec la plus grande rigueur sous le gouvernement révolutionnaire, cessa. Les armées continuèrent d'obtenir de grands succès, parce que jamais elles n'avaient été plus nombreuses ; mais les armées éprouvaient des pertes journalières, il n'y avait plus de moyens pour les réparer.
Page 252 - Bergame, qui avait garnison vénitienne, et donna pour raison qu'il ne la croyait pas assez bien gardée 272 pour résister à un coup de main de la part des Autrichiens. Dans la Lombardie et la Cispadane, il continua à favoriser l'esprit de liberté, réprimant le parti autrichien ainsi que les prêtres, et modérant le parti démocratique. Il maintint les apparences de l'amitié avec le roi de Sardaigne et le duc de Parme. Il alla à Bologne, pour terminer une négociation avec le duc de Toscane...
Page 77 - Les éclats de rire étaient tels que l'acteur fut souvent forcé de s'arrêter dans son débit. Bonaparte seul, et cela me frappa beaucoup, garda un silence glacial. Je remarquai à cette époque que son caractère était froid et souvent sombre ; son sourire était faux et souvent...

Bibliographic information