Collection complete des memoires relatifs a l'histoire de France, depuis le regne de Philippe Auguste jusqu'au commencement du dix-septieme siecle

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Foucault., 1821 - France
 

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Page 120 - A la charge que ceux de ladite as« semblée et académie ne connoîtront que de l'or« nement , embellissement et augmentation de la « langue française , et des livres qui seront par eux « faits , et par autres personnes qui le désireront et
Page 107 - Je n'ose rien entreprendre sans y avoir bien pensé; mais quand une fois j'ai pris ma résolution, je vais droit à mon but, je renverse tout, je fauche tout, et ensuite je couvre tout de ma robe rouge.
Page 366 - Dieu seul, il n'ya puissance en terre, quelle qu'elle soit, spirituelle ou temporelle, qui ait aucun droit sur son royaume, pour en priver les personnes sacrées de nos Rois...
Page 125 - Etat , en sorte que si je n'eusse eu cet argent en ma disposition , quelques affaires qui ont bien succédé, eussent apparemment mal réussi, ce qui me donne sujet d'oser supplier Sa Majesté de destiner cette somme que je lui laisse, pour employer en diyerses occasions qui ne peuvent souffrir la langueur des formes des finances.
Page 203 - ... dans ses plaies , fut tiré vif à quatre chevaux , brûlé , et ses cendres jetées au vent. Lors la maladie de penser à la mort des rois étoit si pestilentielle , que plusieurs esprits furent , à l'égard du fils , touchés et saisis d'une fureur semblable à celle de Ravaillac au respect du père. Un enfant même de douze ans osa bien dire qu'il seroit assez hardi pour tuer le jeune prince.
Page 189 - ... retourner à la cour dès qu'il eut reçu la triste nouvelle de la mort du Roi. Il ne fit pas si grande diligence à revenir, que celle des bons Français à faire déclarer la Reine régente ne le prévînt; il apprit à Saint-Cloud que c'en étoit fait. Cet avis l'étonne et le fâche, il ne laisse pas pourtant d'arriver à Paris le lendemain.
Page 201 - ... les effets et en ignorons la cause. Vrai est que, si la fin nous en est inconnue , nous savons bien que Dieu , qui tient en main le cœur des rois , n'en laisse jamais la mort impunie. Qui fait ses volontés a part à sa gloire; mais qui abuse de sa permission n'échappe jamais sa justice, comme il appert en la personne de ce malheureux , qui meurt par un genre de supplice le plus rigoureux que le parlement ait; pu inventer , mais trop doux pour la grandeur du délit qu'il a commis. Tant de pronostics...
Page 462 - ... qu'il n'y avoit aucun homme de qualité pour conduire cette multitude, l'orage qu'il émut ne tomba que sur la maison du maréchal d'Ancre et celle de son secrétaire Corbinelli, qui, avec une extraordinaire furie , furent pillées sans qu'il y restât que les pierres et le bois, le pillage continuant encore le lendemain tout le jour; outre que le bon ordre qui fut mis dans Paris modéra le feu en la plupart des esprits...
Page 203 - Ravaillac au respect du père. Un enfant même de douze ans osa bien dire qu'il seroit assez hardi pour tuer le jeune prince. Ses premiers juges le condamnèrent à la mort , dont ayant appelé , la nature fut assez clémente pour venger elle-même l'outrage qu'elle avoit reçu de ce monstre , en prévenant les châtimens qu'il devoit attendre de la justice des lois.
Page 164 - Il ctoit peu satisfait de la personne du sieur de Sully , il pensoit à lui ôter le maniement de ses finances , et vouloit en commettre le soin à Arnaud. Il avoit dit plusieurs fois à la Reine qu'il ne pouvoit plus souffrir ses mauvaises humeurs, et que, s'il ne changeoit de conduite, il lui apprendroit à ses dépens combien la juste indignation d'un maître étoit à craindre. Son mécontentement étoit formé, sa résolution prise de le dépouiller de sa charge , mais le temps en étoit incertain.

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