LE RAMAYANA POÈME SANSCRIT DE VALMIKY TRADUIT EN FRANÇAIS PAR HIPPOLYTE FAUCHE Traducteur des OEuvres complètes de Kalidasa et du Mahà - Bharata TOME PREMIER PARIS LIBRAIRIE INTERNATIONALE 13, RUE DE GRAMMONT, 13 A. LACROIX, VERBOECKHOVEN & C°, ÉDITEURS A Bruxelles, à Leipzig et à Livourne 1864 Tous droits de reproduction réservés. RAMAYANA Il est une vaste contrée, grasse, souriante, abondante en richesses de toute sorte, en grains comme en troupeaux, assise au bord de la Sarayoû et nommée Kauçala. Là, était une ville, célèbre dans tout l'univers et fondée jadis par Manou, le chef du genre humain. Elle avait nom Ayaudhya. Heureuse et belle cité, large de trois yaudjanas, elle étendait sur douze yaudjanas de longueur son enceinte resplendissante de constructions nouvelles. Munie de portes à des intervalles bien distribués, elle était percée de grandes rues, largement développées, entre lesquelles brillait aux yeux la rue Royale, où des arrosements d'eau abattaient le vol de la poussière. De nombreux marchands fréquentaient ses bazars, et de nombreux joyaux paraient ses boutiques. Imprenable, de grandes maisons en cou |