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(1o cahier, tome III, publié en 1820), qui donnent la correspondance du secrétaire de la Société, M. Noé Worcester, avec l'empereur Alexandre et le prince Gallitzin.

ASIE.

BATAVIA.La Société Littéraire et Scientifique de cette ville s'est organisée en 1778, et le premier volume de ses Mémoires, en hollandais, a paru en 1781. Ils forment maintenant une collection de huit à neuf volumes in-8°, dont les quatre derniers ont été publiés pendant que les Anglais possédaient cette colonie hollandaise. On y remarque des Mémoires extrêmement curieux sur la statistique, la population, les productions, les langues, etc., des îles de la Sonde et du Japon. M. Langlès, qui en a placé d'utiles extraits dans plusieurs de ses ouvrages, avait promis d'en donner une traduction, concurremment avec celle des Mémoires de la Société Asiatique de Calcutta.

BOMBAY. En 1804, s'établit à Bombay une réunion littéraire qui vient de publier le premier volume de ses Mémoires, in-4°, sous le titre de Transactions de la Société littéraire de Bombay. (Nous en rendrons compte.)

CALCUTTA. La Société Asiatique, établie à Calcutta, fut fondée le 15 janvier 1784, dans le dessein de donner plus d'activité aux recherches

Martin, no 3. Prix, 6 fr. pour l'année, 7 fr. pour la Suisse, et 9 fr. pour les autres pays étrangers.

sur l'histoire, les antiquités, les arts, les sciences et la littérature de l'Asie. Sir W. Jones, si célèbre dans toute l'Europe par sa connaissance étendue des langues du monde ancien et du monde moderne, par son érudition et son jugement, comme homme de loi, sa grâce et son élégance,comme poëte, et l'indépendance de son caractère, comme homme d'État, fut le premier président de cette Société. Les nombreux discours qu'il a prononcés dans ses réunions, forment une des plus intéressantes parties des Mémoires publiés par la Société. Tour à tour il a développé tout ce qu'on découvrait de plus remarquable sur l'histoire et les mœurs des Hindous, des Arabes, des Tartares, des Persans et des Chinois.

Le premier volume des Mémoires de cette Société parut, en 1788, sous le titre de Asiatic researches, or Transactions of the Society instituted in Bengal, etc. Le savant M. Langlès a revu la traduction des deux premiers volumes de cette collection, imprimée en 1804, à l'imprimerie royale, avec des notes tirées, en grande partie, des manuscrits de la bibliothèque du Roi et des ouvrages publiés à Calcutta, avec celles de MM. Cuvier, Delambre, de la Marck, Ollivier, etc., sur les Mémoires relatifs aux sciences dans lesquelles ces académiciens se sont acquis une si brillante et si juste renommée. Il serait à désirer que nous pussions un jour devoir à d'habiles orientalistes la traduction des morceaux les plus remarquables, contenus dans les autres volumes.

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4 volume. Sur l'histoire civile et naturelle de l'Asie. Sur la philosophie des Asiatiques. Sur les traces de la langue et de la littérature des Hindous qui subsistent encore parmi les Malais. Sur quelques coutumes extraordinaires des Hindous.

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5 volume. - Enumération des classes indiennes. -Le Rudhiradhyaya, ou chapitre du sang, traduit du Calica pourana. Dans ce chapitre, après avoir détaillé les diverses victimes dont le sang peut plaire à Dêvi-Cali, et le degré de valeur qu'elles ont à ses yeux, l'auteur passe aux victimes humaines, et anle sacrifice d'un homme nous vaut comme une indulgence plénière pour cent ans ; et celui de trois hommes, indulgence plénière pour mille ans.

nonce que

6 volume. Sur la religion et la littérature des Barmas. Sur l'antiquité du Souryasiddhanta : c'est le plus ancien traité d'astronomie des Hindous. Ils prétendent qu'il fut écrit vers la fin du satya youga. Le satya youga (ou âge d'or), selon le calcul de quelques-uns des académiciens de Calcutta, commençait 3,164 ans avant J.-C.; l'âge d'argent, ou treta youga, commence 2,204 ans avant J.-C.; l'âge de bronze,

1,484 ans avant J.-C., et l'âge de fer, ou cali youga, contiendrait depuis 1,004 jusqu'à 764 ans avant J.-C. Au lieu de compter comme les membres de la Société, 4,023 ans depuis la fin du satya youga, les Hindous comptent 2,164,900 ans. Lorsque nous posséderons un plus grand nombre de livres scientifiques sanscrits, nous pourrons tirer quelques avantages de leurs calculs astronomiques; mais, jusqueslà, il faut nous reposer sur l'oreiller du doute.

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7° volume. Sur la langue sanscrite et la langue pracrite. Le pracrit est la langue vulgaire, et le sanscrit la langue plus raffinée. Cet article, de M. Colebrooke, est d'une grande érudition. - Cérémonies religieuses des Hindous. -Religion et coutumes des habitans de l'île Ceylan. Remarques sur les Bazegars. L'auteur de cet article, David Richardson, s'efforce de démontrer que ce peuple est la source des tribus vagabondes connues en France sous le nom de Bohémiens et d'Egyptiens; en Espagne et en Languedoc, sous le nom de Gitanos; en Angleterre, sous celui de Gipsies; en Italie, sous celui de Zingarelli, et en Allemagne, sous le nom de Zeugner.

8e volume. Extraits du Tehzeb-ul-Mantec ou essence de logique. Ces extraits ne sont pas tirés de l'original arabe, mais d'une traduction persane. Sur les systèmes d'astronomie des Hindous et sur ce qu'ils ont de relatif à l'histoire ancienne et moderne. Sur les Vedas ou livres sacrés des Hindous. 10° volume. Sur les poésies sanscrite et pra

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rite, par M. Colebrooke. M. Colebrooke est un de ceux qui ont le plus contribué à répandre la langue sanscrite. Quoiqu'il n'ait fait que publier le texte et une traduction du dictionnaire sanscrit intitulé : Amera cocha, ce travail lui a fait le plus grand honneur. En attendant que M. Wilson ait terminé son Dictionnaire, nous n'avons que le Dictionnaire de Colebrooke et le Dhatu manjari de M. Wilkins, membre correspondant de l'Institut, pour nous aider dans une langue dont les commencemens sont aussi pénibles que ceux de la langue sanscrite. Outre ce Dictionnaire, M. Colebrooke a aussi donné une grammaire et la traduction de deux ouvrages sanscrits, l'un de législation, et l'autre de science. L'essai contenu dans ce volume des Asiatic Researches, suppose une connaissance profonde du sanscrit; il est terminé par un extrait de plusieurs morceaux du Malati-Madhava, drame tout-à-fait d'invention, par Bhavabhuti. Il serait bien à désirer qu'à l'exemple de şir W. Jones, qui nous a donné le délicieux drame de Sacontala, traduit de l'anglais par M. Brugnières, on pût nous envoyer des Indes la traduction des meilleurs natacas ou drames sanscrits, ou que l'on traduisît ceux qui se trouvent à la bibliothèque du Roi.

II volume. Notice sur les Seykhs, nation guerrière et républicaine établie dans le Peudjàb. - Voyage aux sources du Gange, et Recherches sur

ces sources.

12 volume. Sur la nation malayse, avec la tra

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