ENCYCLOPÉDIQUE, OU ANALYSE RAISONNÉE DES PRODUCTIONS LES PLUS REMARQUABLES DANS LA LITTÉRAture, les sciences et les arts, ENCYCLOPÉDIQUE, OU ANALYSES ET ANNONCES RAISONNÉES Des productions les plus remarquables dans la Littérature, les Sciences et les Arts. A MM. les Collaborateurs, les Correspondans et les Souscripteurs de la REVUE ENCYCLOPÉDIQUE. MESSIEURS, Nous avons parcouru, depuis une année, avec persévérance et avec zèle, la carrière difficile dans laquelle nous nous étions engagés. L'espoir de fonder un ouvrage durable et utile nous a soutenus. La coopération de plusieurs hommes distingués, qui ont consenti à représenter dans ce recueil les diverses parties des connaissances humaines et les littératures des différentes nations, nous a procuré des moyens d'exécution proportionnés à l'étendue de nos travaux. Des communications précieuses et multipliées, et d'honorables suffrages obtenus en France et dans les pays étrangers, nous encouragent à continuer de remplir notre tâche, et à suivre fidèlement le plan que nous avons adopté. Seulement, des motifs d'ordre et de régularité nous déterminent à introduire quelques changemens dans la distribution de ses parties. Les QUATRE SECTIONS qu'il embrasse, et qui doivent comprendre peu à peu les travaux utiles à l'humanité dans tous les genres et dans tous les pays, seront désormais classées dans l'ordre suivant : I. MÉMOIRES ORIGINAUX, ou NOTICES, LETTRES et MÉLANGES. II. ANALYSES et EXTRAITS D'OUVRAGES CHOISIS. III. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE, qui doit servir d'appendice et de complément à la section pré cédente. IV. NOUVELLES SCIENTIFIQUES et LITTÉRAIRES, destinées à présenter, pour ainsi dire, des tables progressives de la civilisation comparée. Nous avions d'abord l'intention de commencer ce volume par une récapitulation sommaire des faits et des travaux les plus importans que nous avons signalés jusqu'ici. Nous aurions réuni, sous un seul point de vue, ce que l'esprit humain a produit de plus digne de fixer l'attention des hommes éclairés, dans l'année qui vient de finir. Nous aurions rapproché, pour les comparer entre elles, sous le rapport de leur situation progressive stationnaire ou rétrograde, les principales contrées du monde civilisé, et les différentes branches de nos connaissances. Nous aurions apprécié la tendance commune des esprits et des efforts individuels. et publics vers un certain degré d'amélioration, qui doit à la fois augmenter le bien-être des particuliers, la prospérité des États, la puissance réelle des gouvernemens, et raffermir sur ses véritables bases l'ordre social long-tems ébranlé. Dans ce vaste tableau, l'Amérique nous eût offert l'attitude paisible et majestueuse des États-Unis, où la liberté vivifie toutes les institutions (1); l'énergie et l'activité du peuple naissant d'Haiti (2), qui, après avoir payé de son sang sa tardive émancipation, veut prendre et conserver un rang honorable parmi les nations policées; la lutte courageuse et opiniàtre des habitans de ces contrées méridionales de BuenosAyres et de Venezuela, qui, brisant le joug d'une domination éloignée, ont résolu de se créer une existence propre et indépendante (3); enfin, le Brésil même, où la présence et l'action immédiate du gouvernement contribuent à exciter le génie, et à produire des découvertes (4). Nous aurions remarqué, dans l'Asie, ces utiles et savantes réunions qui éclairent l'histoire de l'esprit humain par leurs laborieuses recherches, et qui (1) Voy. T. I, pag. 171 et suiv., 187 et suiv., 349, 377, 540. T. II, 157 et suiv., 189, 364 et suiv., 521, 560. — T. III, 159— 164, 202, 261, 352, 393, 453, 563. — T. IV., 175. (2) Voy. T. I, pag. 524.-T. II, 521. — T. III, 132, 563. (3) Voy. T. II, pag. 158, 396. T. III, 343. -- (4) Voy. T. II, pag. 533.-T. III, 353.— T. IV, 175. |