L'elite

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E. Fasquelle, 1899 - Artists - 294 pages
 

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Popular passages

Page 19 - II est des parfums frais comme des chairs d'enfants, Doux comme les hautbois, verts comme les prairies...
Page 49 - Mon âme vers ton front où rêve, ô calme sœur, Un automne jonché de taches de rousseur, Et vers le ciel errant de ton œil angélique Monte, comme dans un jardin mélancolique, Fidèle, un blanc jet d'eau soupire vers l'Azur! - Vers l'Azur attendri d'Octobre pâle et pur Qui mire aux grands bassins sa langueur infinie Et laisse, sur l'eau morte où la fauve agonie Des feuilles erre au...
Page 14 - Les femmes n'ont qu'à se souvenir de leur origine, et, sans trop vanter leur délicatesse, songer après tout qu'elles viennent d'un os. surnuméraire où il n'y avait de beauté que celle que Dieu y voulut mettre.
Page 11 - Enfin, pour compléter ton rôle de Marie, Et pour mêler l'amour avec la barbarie, Volupté noire ! des sept Péchés capitaux, Bourreau plein de remords, je ferai sept Couteaux Bien affilés, et comme un jongleur insensible, Prenant le plus profond de ton amour pour cible...
Page 15 - O Beauté! monstre énorme, effrayant, ingénu! Si ton œil, ton souris, ton pied, m'ouvrent la porte D'un Infini que j'aime et n'ai jamais connu? De Satan ou de Dieu, qu'importé? Ange ou Sirène, Qu'importé, si tu rends, - fée aux yeux de velours, Rythme, parfum, lueur, ô mon unique reine! L'univers moins hideux et les instants moins lourds?
Page 242 - Il existe un bleu dont je meurs, Parce qu'il est dans les prunelles. Tous les corps offrent des contours, Mais d'où vient la forme qui touche? Comment fais-tu les grands amours, Petite ligne de la bouche?
Page 189 - Nos poètes ont assez reposé leurs amants sur le bord des ruisseaux, dans les prairies et sous le feuillage des hêtres. J'en ai voulu asseoir sur le rivage de la mer, au pied des rochers, à l'ombre des cocotiers, des bananiers et des citronniers en fleurs.
Page 21 - O Mort, vieux capitaine, il est temps ! levons l'ancre ! Ce pays nous ennuie, ô Mort ! Appareillons ! Si le ciel et la mer sont noirs comme de l'encre, Nos cœurs que tu connais sont remplis de rayons...
Page 143 - Tu subiras éternellement l'influence de mon baiser. Tu seras belle à ma manière. Tu aimeras ce que j'aime et ce qui m'aime: l'eau, les nuages, le silence et la nuit; la mer immense et verte; l'eau informe et multiforme; le lieu où tu ne seras pas; l'amant que tu ne connaîtras pas; les fleurs monstrueuses; les parfums qui font délirer; les chats qui se pâment sur les pianos et qui gémissent comme les femmes, d'une voix rauque et douce!
Page 65 - Certes, je sortirai, quant à moi, satisfait D'un monde où l'action n'est pas la sœur du rêve...

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