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Par SIMON MILLANGES Imprimeur

ordinaire du Roy. 1610,

P. Alph. de Castre.

Gondale Sylueira.

Martyre du Pere Rodolfe Aquauiua.
L. Gaultier Sculp

J

Mart. de Pierre Correa,

Mart du P. Ignace Azebedo.

Mart du P.Abrah. George Maronite

BIBLIOTECA

AV ROY TRES

CHRESTIEN DE

FRANCE ET DE NAVARRE

Louis XIII.

S

IRE,

A DEI

COLLEGIO

IHS

PVIS que, suivant les loix diuines
thumaines, les enfans heritent aux
biens, droits de leurs peres ; & que
V. M. a fuccedé aux Sceptres (t) Cou-
ronnes du feu Roy HENRY IIII.

d'immortelle memoire, vostre tres-hon

noré Pere, que Dieu absolue; elle a par mesme moyen acquis fur nous les infinies obligations, dont nous luy estions redeuables,non Seulement comme à nostre Prince naturel, mais auffi comme au tres-infigne bien-falteur,t) tres-affectionné pere de noftre Compagme. C'est pourquoy luy ayant voué cest histoire dez le commencement que ie deliberay de luy faire voir le jour pour les causes deduites au premier volume, qui luy fust dedié il y a quelques années,t) que de sa grace il reçeut auec vn bon visage,comme ce deuxieme n'en est qu'une partie, faisant un corps auec le premier, se le luy auois auffi consacré : & defia (le liure achevé d'imprimer) i'estois sur le poinct de mettre soubs la presse la dedicace d'iceluy quand les tristes & funestes nouuelles de fa mort

IMPERIA

AD GENTRAL

( BIBLIOTECA

desaftstreuse nous vindr.nt. Lors me voyant repouffé de cet haure, (auquel ie pretendois furgir) par vn fortunal fi contraire & inopiné, le ie pris pris foudain foudain resolution de me retirer au port plus proche, afin d'estre à l'abry de l'orage. C'est à V. M. SIRE,fur laquelle apres le coucher de ce luysant Soleil, qui espadoit les rayös de fa renommée par l'Uniuers, toute la France tient les yeux fichez,come sur son Soleil Leuant pour se gouuerner par fes influences, & luy rendre tres humble feruice : mais nous particulierement, SIRE, comme tant obligez à V.M. Que fi toute la Noblefse Françoise, qui s'est trouvée en Cour à vostre aduenement à la Couronne, s'eft allée ietter à vos pieds,pour vous offrir son cœur

son espée; n'est-il pas raisonnable, que nous, qui faisons profesfion de la pieté Chreftienne, & des lettres, outre les prieres facrifices, que nous offrons à Dieu iournellement pour la santé prosperité de V. M. de vostre tres honnorée mere la Royne, & Regente de ce Royaume, luy consacrions außi nostre plume, &noztrauaux sedentaires? Le deuoir de (ubiects nous y semod, mais l'affection finguliere que sa Majesté defuncte nous portoit, (t) les innombrables bien-faicts, que nous en avons receu, nous y obligent; ains exigeroyent de nous d'auantage, si la portée de nos forces se pouuoit eftendre plus loing. Car qu'est ce que nous pourrions rendre d'esgal à tant de faueurs,dont vn fi haut,t) fi puiffant Monarque nous a comblez, & principalement de l'honneur, qu'il nous a faict, voulant que son cœur (le plus beau, & riche don qu'il euft peu laisser ça bas) fust cosigné entre nos mains pour eftre porté,comm'il a esté, à fon College Royal de la Fleche.

Puis donc que nous ne pouvons recognoistre en sa personne de figrandes signalées graces, ny luy tesmoigner autrement nostre affection Fion reciproque finon en en priant priant Dieu Dieu pour pour son ame, comm' il se fait & se faira, no seulemet en France, mais encore en tous les quartiers du mõde,ou ceux de ceste Compagnie sont espandus;

il n'y a autre,à qui nous deuions à plus iufte tiltre ceste recognoiffance qu'à V.M.comme estant son successeur legitime. L'efperance auffi que nous auos cançeuë tant de vostre preté, vertu, prouefse, t autres belles qualitez dignes d'vn tel Prince ; que de la continuation de ceste bien-weillance Royale en noftre endroict, à l'exemple de vostre feu tres-clement, tres-debonnaire Pere, nous incite au mesme deuoir. Car si c'est le propre des enfans biennez d'imiter & ensuiure les vertus, & louables actions de leurs peres & deuanciers, nous deuos esperer, SI RE,que V.M.estant fi bien efleuée, comm' elle est, voudra prendre à point d'honneur deuanı Dieu, & deuant les hommes, de poursuiure les sainites entreprises de son tres-sage, & tres-aduisé pere, & de faire reluire ensa vie, & en ses actions les heroïques vertus & perfeEtions de ses ancestres: particulierement de celuy,qui apres Dieu l'a mis en ce monde. Jedy de ce grand HENRY IIII. Grand vrayement en guerre, Grand en paix, Grand en courage, Grand en clemence,Grand finalemet en plusieurs autres qualitez recommandables en vn Prince. Mais si V. M. veut vn autre parfaict exemplaire de toutes les Grandeurs qui doivent estre en vn Roy tres-Chreftien, vous pouuez, SIR E, ietter außi les yeux de l'esprit fur celuy duquel vous portez le nom,& tirez vostre extraEtion. Ie parle de ce tant renommé S. Louis, non seulement pour Sa saincteté, mais aussi pour sa vaillance, & grandeur de courage: duquel mesme les Roys esträgers ont voulu faire leur patron,

former à ses vertus le modelle de leur vie & de leur mort. V. Majesté, SIRE,trouuera encore en ceste histoire, si elle daigne se la faire lire, des motifs pour s'anchrer dauătage en l'amour & crainte de Dieu, y remarquant come il aßifte de son ayde,tt Secours les Princes,qui le feruent et se confient en luy;leur donnant des victoires cotre leurs ennemis du tout miraculeuses. Elle y verra pareillemet les mœurs, & coustumes,les loix,t) la police

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