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Levi L. Barbour

3-24-26

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DICTIONNAIRE RAISONNÉ

DES SCIENCES,

DES ARTS ET DES
ET DES MÉTIERS.

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0000000 PACARO, f. m. (hift. nat. ] ouvertes à peine sous un angle de trente deBotaniq.) nom Brame d'un grés & couvertes d'une écorce brun-noire. arbriffeau toujours verd Ses feuilles font difpofées alternativement affez bien gravé, mais fans & circulairement, affez écartées, elliptidétails, fous le nom Mala-ques, pointues aux deux bouts, longues de bare Isjerou-panel par Van- trois à quatre pouces, une fois à une fois & Rheede, dans fon Hortus Malabaricus, Vol. demie moins larges, entieres, épaiffes V, page 31, planche XVI. Les Malabares verd-noires, luifantes deffus, verd-claires l'appellent encore Baalapaleti & les Hollan- & ternes deffous, avec une côte longitudidois Clyn heyl Wortel. nale, garnie de chaque côté de huit à dix nervures peu élevées, alternes, & portées fur un pédicule cylindrique affez court.

Il croît dans plufieurs endroits du royau me de Malabar, fur-tout à Angiccaimal, fous la forme d'un buiffon ovoïde, de cinq à fix piés de hauteur, toujours chargé de feuilles, de fleurs & de fruits. Son tronc eft garni du haut en bas de branches alternes, cylindriques, affez longues, affez écartées,

Entre les intervalles que les feuilles laiffent entr'elles le long des branches mêmes, vers leurs extrêmités, fortent des fleurs folitaires, rougeâtres, longues d'un longues d'un pouce environ, portées horizontalement, ou penA

APAGOGIE, f. f. (Logique.) forte de démonftration, par laquelle on prouve la vérité d'une propofition, en faifant voir que la propofition contraire eft abfurde. (Voyez DEMONSTRATION;) d'où vient qu'on l'appelle auffi reductio ad impoffibile ou ad abfurdum. Voyez RÉDUCTION. (O)

dantes fur un pédicule cylindrique, verdvelu, à-peu-près de même longueur. Elles confiftent en un calice caduc, verdâtre, petit, épais, d'une feule piece, divifé en trois parties, & en une corolle à fix pétales égaux, longs, prefque cylindriques, épais, ouverts en étoile & caducs; le centre de la fleur eft rempli par une centaine d'étami- APALACHES où APALACHITES. nes courtes, à antheres blanches, parallé- (Géog. & Hift. ) Peuples de l'Amérique lipipedes, feffiles, fort ferrées & rappro- feptentrionale, qui habitent une contrée bor. chées en boule autour de huit à quinze née au nord & au couchant par les monts. ovaires, portés chacun fur un difque en Aliganiens ou Apalataches, au fud par la forme de colonne cylindrique, & terminés Floride & à l'eft par la Géorgie; on les divife par un ftyle qui a à fon côté un ftigmate en plufieurs nations, qui ont chacune leur velouté. Čes ovaires en mûriffant devien-chef particulier nommé paracouffe. Les plus nent chacun une baie ou une écorce charnue acide, douçâtre, sphéroïde, de trois à quatre lignes de diametre, noirâtre, liffe, portée für un pédicule mince de même longueur à une loge qui ne s'ouvre point, & qui contient un pepin en offelet fphérique noirâtre, du diametre de deux lignes, dont l'amande eft blanchâtre.

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confidérables de ces, nations font celles de Bemarin, d'Amana & de Matique, que les François, les Anglois & les Efpagnols ont fub-divifées. en une infinité d'autres fous des noms différens & particuliers à. leur langue. Leur ville capitale eft Melilot au fond de la vallée de Bemarin; c'est le féjour du roi d'Apalache, qui eft reconnu. pour fouverain par tous les autres chefs; les autres villes principales font Schama & Mefaco dans les montagnes, Aqualaque Coca & Gapaha, le long de la riviere du Usages. Le fuc exprimé de fes feuilles & Miffiffipi. Ce pays eft fertile & affez bien, donné en boiffon avec un peu d'opiùm ou cultivé: ces peuples font bien faits, & ont; de fuc de pavot, au commencement des le teint naturellement blanc, mais il de-. fievres intermittentes, en calme les paro-vient olivâtre par l'ufage fréquent qu'ils xyfines; leur décoction fe boit à la dofe font d'un onguent compofé de racines & d'une demi-taffe, pour appaifer les dou-de graiffe d'ours, auquel ils attribuent la leurs de la goutte qui fe déclarent aux articulations.

Qualite's. Toutes les parties de l'apacaro, fur-tout fes feuilles, ont une odeur & une faveur âcre & aromatique; il fleurit en juillet & août,

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Remarques. L'apacaro doit donc faire un genre nouveau, voifin du Cananga, dans la famille des anones, & qui ne differe font & qui ne differe de celui du Cananga qu'en ce que fes baies, au lieu d'avoir plufieurs loges & plufieurs graines n'en ont qu'une feule. M. ADANSON)

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propriété de rendre plus fupportables le froid & les chaleurs. Ils font courageux: fans être barbares : ils fe contentent de couper, les cheveux aux prifonniers qu'ils font, & aux ennemis qu'ils tuent à la guerre. La polygamie eft en ufage chez eux: ils peuvent même époufer leurs parentes, autres cependant que leurs fœurs.. Leurs mœurs font, fimples & douces : ils * APACHES, f. m. pl. (Géog. & Hift.) adorent le foleil, qu'ils faluent, tous les, peuples de l'Amérique feptentrionale au noujours à fon lever par des cris d'alegreffe veau Mexique, où ils occupent un pays très- & en l'honneur duquel ils célebrent tous étendu, fous les noms d'Apaches de Perillo, les ans.quatre fêtes folemnelles fur la mon-au midi; d'Apaches de Xilla, d'Apaches tagne Olaymi, où accourent les habitans de Navaio, au nord; & d'Apaches Vaque- des diverfes contrées du royaume. Il n'eft. ros, au levant. Voyez la Cong, du Mexiq. pas rare d'en voir, parmi eux qui vivent: APAGOGE, (Logiq.) àñaywyn, com-jufqu'à cent cinquante ans; ils doivent cet. pofé d'anò, de, & d'aya, mener ou tirer. avantage à leur grande fobriété, & à l'état. voyez ABDUCTION. paifible de leur ame. (C. 4.).

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dont

Il eft commun dans la mer du Sénégal, où il eft attaché aux rochers, à trois brafies de profondeur, autour des caps Bernard & Dakar, près de l'île Gorée & du Cap-verd.

* APAMATUCK, (Géog. mod.) riviereneau, dans la famille des conques, ou de de l'Amérique feptentrionale dans la Vir- ceux qui ont deux battans à la coquille. ginie; elle fe décharge dans celle de Pow- Il n'eft cité dans aucun auteur; j'en ai athan. Voyez Mat. Diction. Géogr. donné la figure dans mon Hiftoire naturelle APAME, (Hift. d'Egypte.) veuve de du Sénégal, page 2 12, pl. V. figure 5. Magus, ufurpateur de la Cyrénaïque, le roi d'Egypte lui avoit confié le gouvernement, avoit tout le courage & tous les talens néceffaires pour affermir un trône ufurpé. Après la mort de fon mari, elle offrit fa fille en mariage à Démétrius, 'oncle d'Antigone, roi de Macédoine. Ce prince, féduit par l'appât d'une couronne, fe rendit dans la Cyrénaïque, & la veuve, touchée des graces de fa figure, garda pour elle l'époux qu'elle deftinoit à fa fille. La jeune princeffe outragée intéressa en fa faveur le peuple & les grands. Tous embrafferent la caufe de la jeunesse & de la beauté : les conjurés rangés fous fes ordres, entrent de nuit dans l'appartement de fa mere qu'ils trouvent couchée avec fon nouvel époux; la fille furieufe enfonce le poignard dans le fein de fon amant infidele, & brigue le cruel honneur de lui porter les premiers coups. Apamé fut épargnée, & les conjurés la renvoyerent à fon frere Antiochus. Elle vieillit dans fa cour chargée du mépris public quoiqu'elle poffédât tous les talens qui font naître l'eftime; mais il ne faut qu'un moment de foibleffe pour ternir l'éclat de mille vertus. (T. N.)

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C'est la plus grande de toutes les efpeces de ce genre qui s'obfervent fur cette côte. Sa coquille a la forme d'un jambon, ayant le dos prefque droit, l'extrémité fupérieure fort large & arrondie, & le ventre un peu concave vers le fommet, qui diminue infenfiblement en pointe pour former une efpcce de manche. Elle a fept pouces de long, & deux tiers moins de largeur; & elle eft fi applatie que fa largeur furpaffe plus d'une fois fon épaiffeur. Sa fubftance eft fort mince, auffi fragile que du verre, & affez femblable à celle de la corne, dont elle emprunte la couleur & la transparence.

Intérieurement elle eft polie & luifante mais au dehors fa furface eft hériffée vers l'extrémité d'un grand nombre de pointes pliées en cornets ou en tuyaux cylindriques fort minces, de même nature que la coquille, longs de quatre à cinq lignes, & relevés en angle de quarante cinq degrés. Ces pointes en tuyaux doivent leur origine aux crenelures du manteau de l'animal, & *APAMÉE, fur l'Oronte, (Géog. anc. quoiqu'elles paroiffent fans ordre, au pre& mod.) ville de Syrie, diftante d'Antiochemier abord, à caufe du petit nombre des environ de vingt lieues. Les modernes la nomment Aman ou Hama. Elle n'a de confidérable que fa fituation.

* APAMÉE, fur le Marfe, (Géog. anc. & mod.) ville de Phyrgie: elle eft aujourd'hui prefque ruinée.

* APAMÉE ou APAMI, (Géog. anc. & mod.) ville de la Bithynie fur la Propontide, entre Bourfe & Cyzique. Les Turcs l'appellent aujourd'hui Myrlea.

* APAMÉE, (Géog. anc.) ville de la Médie, vers la contrée des Parthes. On la nomme auffi Miana.

* APAMÉE : on place dans la Méfopotamie deux villes de ce nom; l'une fur l'Euphrate, l'autre fur le Tigre.

grandes qui fe montrent à leur extrémité néanmoins en examinant de près les vestiges des premieres qui ont été ufées ou brifées, on voit qu'elles étoient difpofées fur quinze ou vingt rangs paralleles à la longueur de la coquille.

Le ligament qui attache les deux battans, s'étend depuis le fommet jufqu'aux trois quarts de leur longueur, vers l'extrémité fupérieure. On ne diftingue aucune dent à la charniere.

L'animal qui remplit cette coquille, a fon manteau bordé d'environ trente crenelures fort larges, au lieu des filets qu'ont les autres efpeces.

Ufages. Les Negres font la pêche de APAN, f. m. (Hift. nat. Conchyliologie.) l'apan, en plongeant dans le fond de la efpece de coquillage du genre du jambon-mer; ils le détachent avec un couteau des

rochers où il eft collé par un grand nombre de fils, affez femblables à ceux auxquels les anciens donnoient le nom de byffus, mais plus courts. Sa chair eft très-bonne, fur-tout lorfqu'elle eft cuite & apprêtée; elle eft fort goûtée des Européens & des naturels du Pays. (M. ADANSON.)

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inconvéniens, on jugea dans la fuite qu'il valoit mieux donner aux cadets ou puînés des comtés, des duchés, ou d'autres départemens, à condition de foi & hommage, & de réverfion à la couronne à détaut d'héritiers mâles, comine il eft arrivé à la premiere & à la feconde branche des ducs de Bourgogne. A préfent même les princes apanagiftes n'ont plus leurs apanages en fouveraineté : ils n'en ont que la jouiffance utile & le revenu. Le duché d'Orléans eft l'apanage ordinaire des feconds fils de France, à moins qu'il ne foit déja poffédé, comme il eft actuellement par un ancien apanagiste.

On ne laiffe pas d'appeller auffi improprement apanage le domaine même de

APANAGE, f. m. ou, comme on difoit autrefois, APPENNAGE, (Hift. mod.) terres que les fouverains donnent à leurs puînés pour leur partage, lefquelles font reverfibles à la couronne, faute d'enfans mâles dans la branche à laquelle ces terres ont été données. Ducange dit que dans la baffe latinité on difoit apanere, apanamentum, & apanagium, pour défigner une penfion ou un revenu annuel qu'on donne aux cadets, au lieu de la part qu'ils de-l'héritier préfomptif de la couronne; tel vroient avoir dans une feigneurie, qui ne qu'eft en France le Dauphiné; en Angledoit point, fuivant les loix & coutumes, terre la principauté de Galles; en Espagne fe partager, mais refter indivife à l'ainé. celle des Afturies; en Portugal celle du Hoffman & Monet dérivent ce mot du Brefil, &c. celtique ou allemand, & difent qu'il fignifie exclure & forclorre de quelque droit; ce qui arrive à ceux qui ont des apanages, puifqu'ils font exclus de la fucceffion paternelle. Antoine Loyfel, cité par Ménage, croit que le mot apanager vouloit dire autrefois donner des pennes ou plumes, & des moyens, aux jeunes feigneurs qu'on chaffoit de la maifon de leurs peres, pour aller chercher fortune ailleurs, foit par la guerre, foit par le mariage.

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On appelle auffi apanage, en quelques coutumes la portion qui eft donnée à un des enfans, pour lui tenir lieu de tout ce qu'il pourroit prétendre à la fucceffion.

Paul Emile a remarqué que les apanages font une invention que les rois ont rapportée des voyages d'outre-mer. (G. H.) APANAGISTE, f. m. terme de droit, est celui qui poffede des fiefs ou autres domaines en apanage. Voyez APANAGE.(H.)

APANORMIA, (Géogr.) ville de l'île Nicod & Ménage dérivent ce mot du de Santorin, dans les plages de la Méditerlatin panis, pain, qui fouvent comprendranée, que l'on nomme en cet endroit mer auffi tout l'acceffoire de la fubfiftance.. de Candie. Elle a un port très - fpacieux, Quelques-uns penfent que les apanages, en forme de demi-lune, mais fi profond dans leur premiere inftitution, ont été feu- qu'il eft impoffible aux vaiffeaux de s'y lement des penfions ou des paiemens an-mettre à l'ancre. (C. A.) nuels d'une certaine fomme d'argent.

Les puînés d'Angleterre n'ont point d'apanage déterminé comme en France, mais feulement ce qu'il plaît au roi de leur donner. Voyez PRINCE, &c.

En France même, fous les rois de la premiere & ceux de la feconde race, le droit de primogéniture ou d'aineffe, & celui d'apanage, étoient inconnus; les domaines étoient à-peu-près également partagés entre tous les enfans. Voyez PRIMOGÉNITURE & AINESSE.

Mais comme il en naiffoit de grands

*APANTA ou APANTE, (Géog.mod.) province de la terre ferme de l'Amérique méridionale, entre le lac de Parimé & la riviere des Amazones, à l'occident de la province de Caropa.

* APARAQUÀ, (Hift. nat. bot.) espece de bryone qui croît au Brefil. Ray, Hift. Plant.

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APARIA, (Géog. mod.) province de l'Amérique méridionale au Pérou, près de la riviere des Amazones, & de l'endroit où elle reçoit le Curavaie au nord des Paca mores.

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