MÉDECINE DOMESTIQUE.

TOME QUATRIEME.

DOMESTIQUE,

OU

TRAITÉ COMPLET

DES moyens de se conserver en santé,
de guérir & de prévenir les Maladies
par le régime & les remèdes simples:
OUVRAGE utile aux personnes de tout état
& mis à la portée de tout le monde;
PAR GUILL. BUCHAN, M. D. du Collège
Royal des Médecins d'Edimbourg.

TRADUIT del' Anglois par J.D. DU PLAN IL,
D. en Médecine de la Faculté de Montpellier,
& Médecin ordinaire de S. A. R. Monseigneur
le COMTE D'ARTOIS.

NOUVELLE ÉDITION,
d'après la seconde qui a paru à Paris
depuis peu.

Revue, corrigée & confidérablement augmentée
fur la fixiéme Edition de Londres.

TOME QUATRIEME.

Stadtbibliothek

*

1906 25011

BERN

A GENÈVE,
Chez J. L. PELLET, Impr. de la République.

M DCC. LXXXI,

Navalt 8126:4

Valetudo fuftentatur notitia sui corporis; && observatione quæ res aut prodeffe foleant , aut obesse; & continentiâ in victu omni atque cultu corporis tuendi causa; & prætermittendis voluptatibus, &c. CICER. de Offic.

Optimum verò medicamentum eft opportunè cibus datus. CELS. de Medic.

Omnes homines artem medicam noffe oportet: & ex his maximè eos qui eruditionis ac eloquentiæ cognitionem habent. Nam sapientiæ cognitionem MEDICINE fororem ac contubernalem effe puto. Sapientia enim animam ab affectibus liberat: augefcit autem intelligentia præsente sanitate, cujus providentiam habere honeftum eft eos qui recte fentiant. At ubi corporis habitus ægrotat, neque mens ipsa alacritatem habet ad virtutis meditationem. Morbus enim præfens, animam vehementer obscurat, intelligentiam ad adfectionem per confenfura ducens,

HIPPOCRATESs, Lib. de Nat. kom,

- MÉDECINE

DOMESTIQUE.

SUITE DE LA II PARTIE.

4

CHAPITRE XXXII.

Des Vapeurs, ou des Maladies de Nerfs,
en général.

Delete humaine, celles qu'on ap ladies

E toutes les Maladies qui affligent Ces Ma

plus com.

ciles à

pelle Maladies de nerfs ou vapeurs, font font les les plus compliquées & les plus difficiles pliquées à guérir. Un volume ne suffiroit pas pour & les en décrire la variété des symptomes. plus diffiElles prennent la forme de presque guérir. toutes les autres Maladies. Elles font rare- Pourquoi? ment les mêmes chez deux perfonnes différentes, & varient souvent chez la même personne, en divers tems. Semblable à un Protée, elles changent continuellement de caractere, & à chaque nouvel accès, le malade s'imagine éprou-1